L’Autorité bancaire européenne avertit sur les risques géopolitiques et cyber

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«La rentabilité des banques reste élevée, mais le défi c’est la pérennité des bénéfices», prévient l’ABE dans son dernier rapport d’évaluation des risques.

L’Autorité bancaire européenne (ABE) estime que les banques restent robustes malgré les risques géopolitiques et la montée des risques cyber, tout en soulignant que l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) pour améliorer leur efficacité n’est pas sans danger.

«La rentabilité des banques reste élevée, mais le défi c’est la pérennité des bénéfices», a averti l’ABE vendredi, dans un communiqué sur son dernier rapport d’évaluation des risques.

«Une forte volatilité, causée par l’instabilité économique, les incertitudes politiques ou les changements de politique monétaire, entraîne des risques accrus dans les prêts et les investissements, ce qui suscite des inquiétudes quant à l’impact potentiel sur les valorisations des banques», indique l’ABE.

Dans son communiqué, l’Autorité insiste également sur le facteur de risque opérationnel majeur qu’est devenue la fraude, principalement numérique.

«La numérisation croissante et l’innovation technologique, y compris l’IA, ont contribué à l’augmentation du risque de fraude»: fraudes aux paiements ou impliquant le vol ou la violation des données du client.

L’ABE note «une escalade notable des cybermenaces et des attaques fin 2023 et au premier semestre 2024 à une époque de tensions géopolitiques croissantes. Les cyberincidents ont atteint des niveaux inégalés en termes de variété et de nombre, ainsi que dans leurs conséquences».

Le nombre d’événements signalés par les banques de l’UE en 2023 était élevé, atteignant 17,5 milliards d’euros, soit une augmentation de 27% par rapport à l’année précédente.

L’intégration de l’IA dans le secteur bancaire de l’Union européenne progresse, «ce qui améliore l’efficacité dans la segmentation de la clientèle ou la détection des activités illicites». Mais cela «comporte des risques qui nécessitent une gestion soigneuse», souligne l’autorité, évoquant «les risques sur la confidentialité des données et les problèmes de cybersécurité dus à la dépendance à des modèles tiers».

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