Le géant des matières premières Glencore a accusé l’année dernière un tassement de sa production de cuivre et de charbon, piliers de son activité d’extraction. Le cobalt, très prisé pour la fabrication des batteries, a cependant vu ses volumes augmenter. Les objectifs de production pour 2022 sont reconduits.

Entre janvier et décembre, la production de charbon a atteint 103,3 millions de tonnes, en repli de 3% sur un an, mais en ligne avec son objectif, selon le rapport annuel de production de la multinationale zougoise.

Cette baisse s’explique par des travaux d’entretien au sein de la filiale Prodeco ainsi que par une activité tournant au ralenti en Afrique du Sud. Environ 1,5 million de tonnes est resté bloquée en décembre en Australie en raison de contraintes logistiques et sera comptabilisée en 2022.

L’extraction de cuivre s’est également contractée, de 5% sur un an, à 1195,7 kilotonnes, mais est restée en ligne avec l’objectif. La baisse s’explique en partie par la cession de sa participation dans le site de Mopani en Zambie. En 2021, le prix de vente pour ce métal a progressé de 1%.

La production de cobalt s’est étoffée de 14% à 31,3 kilotonnes, soit en dessous de l’objectif annuel de 35 kilotonnes. En 2020, les activités à Mutanda avait été freinées par un redémarrage partiel de la production.

L’extraction des autres métaux, notamment le zinc, le plomb, le nickel, l’or ou l’argent s’est inscrite en baisse, tandis que le ferrochrome a vu sa production bondir de 43% à 1’468 kilotonnes. La production de pétrole a également augmenté grâce au lancement du projet Alen en Guinée équatoriale.

Glencore a reconduit pour 2022 ses objectifs de production, mais des adaptations pourront avoir lieu lors de la présentation du rapport de production du premier trimestre 2022 en avril.

Pour le moment, la société table sur une production de cuivre en légère baisse, à 1’150 kilotonnes, tandis que pour le cobalt, une hausse est escomptée, avec 48 kilotonnes. Pour le charbon, Glencore table sur une production de 121 millions de tonnes, en amélioration mais toujours en-dessous des niveaux d’avant la crise pandémique.

«Nous avons terminé l’acquisition de Cerrejón et d’Ernest Henry en janvier, de telles transactions étant en ligne avec notre stratégie de simplifier et d’aligner notre portefeuille avec les matériaux dont nous aurons besoin pour la transition énergétique et le déclin responsable de notre activité liée au charbon».

La mine de cuivre Ernest Henry a produit 44’700 tonnes en 2021, et contribuera significativement à la production pour 2022.