Glencore: le titre toujours sous-évalué, selon le patron Gary Nagle

AWP

1 minute de lecture

«Le titre Glencore est sous-évalué, une raison pourrait être que les investisseurs ne croient pas que les prix des matières premières resteront aussi élevés», a indiqué Gary Nagle.

Le titre Glencore se négocie toujours en dessous de son prix d’émission de 2011. Gary Nagle, qui a pris les rênes du géant zougois des matières premières après le départ d’Ivan Glasenberg en juin, en est convaincu: l’action est sous-évaluée.

«Le titre Glencore est sous-évalué, une raison pourrait être que les investisseurs ne croient pas que les prix des matières premières resteront aussi élevés», a-t-il indiqué dans une interview au quotidien NZZ publiée mardi. Or, la forte demande pour les matières premières devrait durer, selon lui.

Glencore pourrait par ailleurs devenir une cible d’acquisition. «Nous avons un modèle d’affaires unique et sommes très bien positionnés sur les matières premières du futur. Il n’y a aucune raison de ne pas être une cible d’acquisition», a indiqué M. Nagle. Les actionnaires demanderaient toutefois un prix plus élevé que le niveau actuel du cours.

En dépit de critiques d’un des actionnaires, estimant la poursuite des activités dans le charbon moralement inacceptable, Gary Nagle a insisté sur le caractère nécessaire de cette énergie polluante: «le charbon est encore nécessaire pour la transition énergétique mondiale», en particulier pour la production d’électricité dans les pays en voie de développement.

«Nous sommes toutefois convaincus que le charbon disparaitra du mix énergétique avec le temps», a ajouté M. Nagle. Suite aux accords de Paris sur le climat, Glencore s’est engagé toutefois à laisser s’éteindre cette activités en plusieurs étapes.

Glencore ambitionne la neutralité carbone à l’horizon 2050. Dans quatre ans, le émissions de CO2 doivent diminuer de 15% par rapport à 2019 et de 50% en 2035. Les usines à charbon seront progressivement arrêtés et les mines fermées et renaturées, promet M. Nagle.

«Il est important que les recettes issues du charbon soient réinvesties dans les énergies du futur, comme le cuivre, le cobalt et le nickel», a ajouté M. Nagle. Ces matières premières sont la clé de la décarbonisation, alors que l’importance des énergies fossiles dans les activités doit diminuer.

A lire aussi...