Christian Sewing (Deutsche Bank) juge le risque d’une crise financière systémique «extrêmement faible»

AWP

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Pour le responsable de la fédération allemande des banques, les établissements «en Allemagne et dans l’UE sont toujours extrêmement robustes», et «très bien équipés en fonds propres et en liquidités».

Le risque d’une crise bancaire «systémique» en Europe est «extrêmement faible» malgré les récentes tensions sur le secteur depuis la faillite de SVB et le rachat de Credit Suisse, a assuré lundi le patron de la fédération allemande des banques.

«Le danger d’une crise systémique similaire à celle de 2008 est extrêmement faible», a déclaré Christian Sewing - par ailleurs PDG de la première banque allemande Deutsche Bank - lors d’une conférence de presse.

«Les banques en Allemagne et dans l’Union européenne sont toujours extrêmement robustes», et «très bien équipées en fonds propres et en liquidités», a-t-il ajouté.

L’effondrement récent aux Etats-Unis de Silicon Valley Bank (SVB), très exposée au secteur des start-up, et de Signature Bank, suivi du rachat en urgence de Credit Suisse, a fait craindre une crise plus large du secteur bancaire.

Les établissements financiers européens, particulièrement la Deutsche Bank, ont été malmenés en Bourse dans le sillage de ces évènements, les investisseurs craignant une contagion.

Avec le recul, la crise «n’a eu aucune conséquence sur la situation des banques en Europe», a assuré M. Sewing.

Cela s’explique par le fait que «les régulateurs ont réalisé du bon travail pour améliorer considérablement les fonds propres des banques depuis la crise de 2008».

D’autant plus en Europe, où «la régulation est nettement plus exigeantes qu’aux États-Unis», a-t-il affirmé.

Les contraintes réglementaires pesant sur les banques ont été abaissées pendant la présidence Trump aux États-Unis, notamment pour les banques régionales - telles que SVB - fragilisant ces établissements.

«Cette faiblesse n’existait pas en Europe», a assuré M. Sewing.

Après plusieurs semaines d’inquiétude, les observateurs et les marchés ont regagné une certaine confiance dans le secteur.

Plusieurs grandes banques américaines ont dévoilé vendredi des résultats confortables pour le premier trimestre, semblant avoir été à peine touchées par les remous de mars.

Et en zone euro, la présidente de la BCE Christine Lagarde, lancée dans une lutte contre l’inflation via d’importantes hausses de taux, a assuré dimanche que la situation ne justifiait pour le moment pas un ralentissement de cette politique.

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