USA: pas de preuve d’un resserrement des conditions de crédit, selon Janet Yellen

AWP

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«Notre système bancaire reste solide et résilient», martèle la secrétaire américaine au Trésor, et «l’économie américaine se porte exceptionnellement bien».

La secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen a affirmé mardi n’avoir pas observé de resserrement des conditions de crédit pour les ménages et entreprises à cause de la récente crise bancaire, se montrant toutefois prudente, mais aussi optimiste pour l’économie américaine.

«Je n’ai pas vu de preuve, à ce stade, d’un resserrement des conditions de crédit, bien que cela soit une possibilité», a déclaré la ministre de l’Economie et des Finances de Joe Biden, lors d’une conférence de presse organisée en marge des réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale qui se déroulent cette semaine à Washington.

Les turbulences qu’a connues le secteur bancaire mondial ces dernières semaines font craindre un accès au crédit plus difficile pour les ménages et entreprises, dans un contexte de prêts déjà plus coûteux à cause des hausses des taux destinés à ralentir la consommation, et, in fine, lutter contre l’inflation.

«Notre système bancaire reste solide et résilient», a martelé Mme Yellen, et «l’économie américaine se porte exceptionnellement bien».

«Je ne m’attends donc pas à un ralentissement de l’économie, même si bien sûr cela reste un risque», a-t-elle souligné.

Janet Yellen s’est également montrée optimiste pour l’économie mondiale, alors que le FMI, qui a publié mardi ses prévisions économiques, anticipe une croissance mondiale de 2,8% en 2023, en léger recul par rapport à son estimation de janvier, estimant cependant que les principales régions économiques devraient éviter la récession.

«Bien sûr, il y a des risques», a reconnu la ministre américaine, évoquant notamment la guerre en Ukraine. Mais les perspectives sont, selon elle, «raisonnablement bonnes».

Chine

L’un des grands sujets qui seront abordés lors des réunions du FMI et de la Banque mondiale sera la restructuration de la dette des pays pauvres. Il y a, sur ce front, «beaucoup de marge pour une amélioration du processus international de restructuration de la dette», selon Janet Yellen.

«Cette semaine, les ministres de pays créanciers et débiteurs se réuniront pour la table ronde de la dette souveraine mondiale. J’anticipe une solide conversation sur les améliorations du cadre commun pour les pays pauvres et, plus largement, le processus de traitement de la dette», a-t-elle dit, alors que «plus de la moitié des pays à bas revenus sont en situation de surendettement ou près d’y être».

Parmi les principaux créanciers figure la Chine, à laquelle il est reproché un manque de volonté pour réussir à restructurer ces dettes. Cependant, «nous avons vu un certain mouvement de la part de la Chine concernant la participation à la restructuration de la dette du Sri Lanka, ce qui est un signe d’espoir», avait salué la secrétaire au Trésor la semaine passée, dans un entretien accordé à l’AFP.

«Il est d’une importance vitale que tous les créanciers, y compris la Chine, respectent désormais leurs engagements», a-t-elle de nouveau souligné lors de sa conférence de presse.

Janet Yellen a par ailleurs déclaré qu’elle «espérait toujours» se rendre en Chine, «au moment approprié», rappelant que le président américain Joe Biden avait «souligné l’importance d’ouvrir et de maintenir des canaux de communication».

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