Allemagne: le moral des entrepreneurs poursuit sa hausse en mars

AWP

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L’indicateur, réalisé via un sondage mensuel auprès de 9000 entreprises allemandes, grimpe de 2,2 points, à 93,3 points, sa sixième augmentation mensuelle consécutive.

Le moral des entrepreneurs allemands a poursuivi sa remontée en mars, porté par la résistance de l’économie allemande et l’accalmie sur les marchés de l’énergie, malgré le risque de récession toujours présent, selon le baromètre IFO publié lundi.

L’indicateur, réalisé via un sondage mensuel auprès de 9000 entreprises allemandes, grimpe de 2,2 points, à 93,3 points, sa sixième augmentation mensuelle consécutive, a indiqué l’institut dans un communiqué.

«L’atmosphère de l’économie allemande s’est améliorée», résume Clemens Fuest, président de l’IFO.

L’indicateur fait mieux que les prévisions du consensus d’analystes de Factset, qui tablaient sur un IFO à 91,2 points.

La composante du baromètre mesurant la confiance pour les six mois à venir remonte de 2,8 points, à 91,2 points.

L’Allemagne résiste mieux que prévu aux retombées de la guerre en Ukraine et de la crise énergétique.

Les dernières prévisions officielles, datant de janvier, prévoient une croissance de 0,2% en 2023, contre une récession de 0,4% prévu l’automne dernier.

Cela est notamment dû aux efforts de Berlin pour s’approvisionner en gaz liquéfié, aux aides publiques décidées par le gouvernement et à une nette amélioration des chaînes d’approvisionnement.

«L’industrie a retrouvé une certaine force, grâce à de bons carnets de commandes et un approvisionnement plus robuste», confirme Jens Oliver Niklash, analyste pour LBBW.

La production manufacturière a rebondi de 3,5% en janvier, après un recul en décembre.

Malgré ces améliorations, l’économie allemande a enregistré une chute de son PIB de 0,4% au dernier trimestre de 2022, et l’économie tourne encore au ralenti depuis le début de l’année.

Et l’inflation, qui pèse encore lourdement sur les ménages, a atteint 8,7% en février.

Par ailleurs, la montée des taux d’intérêt, qui a déstabilisé ces dernières semaines le système bancaire, pèse sur les perspectives.

Après la faillite de plusieurs banques américaines, dont la Silicon Valley Bank, et le rachat de Crédit Suisse par son rival UBS, c’est la Deutsche Bank qui a été secoué en bourse en fin de semaine dernière.

«Il faut craindre que la crise financière n’atteigne l’économie réelle dans les prochains mois», estime Carsten Brzeseki, analyste pour ING.

Dans son dernier rapport mensuel, la Bundesbank prédit une contraction du PIB au premier trimestre 2023, pour le deuxième trimestre consécutif, ce qui placerait l’Allemagne en récession, avant un rebond attendu en milieu d’année.

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