Allemagne: les commandes industrielles progressent de nouveau en janvier

AWP

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Les commandes passées à l’industrie allemande ont de nouveau progressé en janvier sur un mois, de 1,0%.

Les commandes passées à l’industrie allemande ont de nouveau progressé en janvier sur un mois, de 1,0%, selon les chiffres publiés mardi par l’office fédéral statistique suggérant que l’activité allemande pourrait échapper à la récession.

L’indicateur clé pour le secteur manufacturier, colonne vertébrale de la première économie européenne, tend à repartir en affichant sa deuxième hausse mensuelle consécutive, le mois de décembre ayant été revu en hausse à +3,4%, ponctuant une année 2022 globalement en recul, selon l’office Destatis.

La stabilisation de la demande de biens intervient après «l’amélioration du climat des affaires ces derniers mois» et plaide «pour un cours modéré du ralentissement économique en cours», a commenté le ministère de l’Économie dans un communiqué distinct.

L’indicateur a progressé de 2,9% sur un mois sans tenir compte des grosses commandes, ajoute Destatis.

Le tableau est contrasté entre le bond de 11,2% des commandes hors Union Européenne, coïncidant avec la réouverture de la Chine après la fin de la politique zéro-Covid, et le recul de celles en provenance de la zone euro (-2,9%) et surtout d’Allemagne (5,5%).

«Encore une fois, la reprise va probablement recommencer via les exportations», commente Jens-Oliver Niklasch, économiste chez LBBW.

Les commandes de biens d’équipement ont progressé sensiblement, tirées par l’aéronautique et les moteurs pour véhicules, tandis que celles de biens intermédiaires et de consommation ont reculé.

L’Allemagne reste sur une chute de 0,4% de son PIB au quatrième trimestre 2022, la crise énergétique et l’inflation pesant sur la production industrielle.

Dans l’ensemble, les commandes industrielles reculent de près de 11% sur un an, avant le début de la guerre russe en Ukraine qui a bousculé le modèle économique allemand largement approvisionné jusqu’alors en gaz russe bon marché.

Les industries à forte intensité énergétique ont été particulièrement touchées. La chimie en particulier a vu sa production baisser de 6% l’an dernier et une nouvelle chute de 3,7% est attendue pour 2023, selon la fédération du secteur VCI.

Le gouvernement prévoit cependant une croissance globale de 0,2% sur l’ensemble de l’année 2023, et non plus une récession.

Cela est notamment dû aux efforts de Berlin pour s’approvisionner en gaz liquéfié, aux aides publiques décidées par le gouvernement et à une relative amélioration des chaînes d’approvisionnement.

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