L’inflation en Allemagne s’est stabilisée en février, à 8,7% sur un an, en raison des mesures prises par le gouvernement pour endiguer la hausse des prix de l’énergie, selon des chiffres officiels publiés mercredi.

L’indicateur reste sous son pic de 10,4% atteint en octobre mais calculé selon une méthode révisée en janvier (recalculé à 8,8% selon la nouvelle méthode), a indiqué dans un communiqué l’institut Destatis.

L’indice des prix harmonisé, qui sert de référence pour la Banque centrale européenne, a augmenté de 9,3% en février sur un an, soit 0,1 point de plus qu’en janvier.

Deux autres économies de la zone euro ont connu une accélération des prix en février, la France (6,2%) et l’Espagne (6,1%). Eurostat publie jeudi sa première estimation pour la zone euro.

De quoi rajouter de la pression sur les épaules de la BCE qui mène un combat acharné pour ramener l’agrégat à son niveau cible de 2% sur le moyen terme.

Sur un mois, les prix grimpent en Allemagne de 0,8% en données non harmonisées.

L’inflation poursuit son envolée dans la première économie de la zone euro, après des niveaux record l’an dernier.

Les prix de l’énergie ont progressé en février 2023 de 19,1% sur un an, contre 23,1% en janvier, en tenant compte de mesures gouvernementales d’allégement pour les ménages et les entreprises.

La pression devrait particulièrement se relâcher à compter de mars grâce à la mise en place d’un frein sur les prix du gaz et de l’électricité, dispositif au coeur d’un paquet de 200 milliards d’euros débloqué l’an dernier par Berlin.

Les prix de l’alimentation ont quant à eux poursuivi leur accélération, à 21,8% le mois dernier et sur un an, contre 20,2% en janvier .

Face à l’inflation élevée en Allemagne et dans toute la zone euro, la BCE a fortement relevé ses taux directeurs, de 3 points de pourcentage depuis juillet, avec l’intention de les relever à nouveau de 0,5 point en mars.

L’inflation en Allemagne a «probablement dépassé son point haut à l’automne dernier», mais «l’heure est pour la BCE de toujours maintenir son cap malgré le ralentissement économique» en cours, commente Fritzi Köhler-Geib, cheffe économiste à la banque publique KfW.