Allemagne: légère reprise des commandes industrielles en mai

AWP

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Cette quasi-stagnation des commandes est à comparer au mois d’avril en baisse, révisée à -1,8% par Destatis, contre -2,7% annoncé initialement.

Les commandes passées à l’industrie allemande ont très légèrement rebondi en mai, grignotant 0,1% sur un mois après trois baisses d’affilée dans le sillage de la guerre en Ukraine, selon des chiffres publiés mercredi par l’Office statistique.

Cette quasi-stagnation des commandes est à comparer au mois d’avril en baisse, révisée à -1,8% par Destatis, contre -2,7% annoncé initialement.

L’indicateur qui donne un avant-goût de la production industrielle est toutefois en recul de 0,9% sur un mois en éliminant les grosses commandes.

Sur un an, les commandes reculent de 3,1%, toujours en données corrigées des variations saisonnières.

D’avril à mai, la demande de biens d’investissement s’est reprise (+3,3%), tandis qu’elle a reculé tant du côté des biens de consommation (-4,5%), sur fond d’inflation galopante, que des biens intermédiaires (-3,2%).

Le secteur stratégique de l’automobile affiche net rebond sur un mois, de 12,8 %, mais la machine-outil et la production de métaux sont en nette baisse, note le ministère de l’Economie dans un communiqué séparé.

Sur le plan géographique, la demande étrangère a progressé de 1,3%, tirée par les pays hors zone euro (+3,7%) tandis que le recul est de -2,4% au sein de la zone euro. Les commandes nationales ont diminué de 1,5%.

La hausse des coûts et les perturbations logistiques freinent depuis des mois la demande, alors que la récente réouverture de la Chine après les restrictions sévères liées à la pandémie de Covid-19 pourrait apporter un certain répit.

Reste que les perspectives pour l’industrie dans les prochains mois sont «retenues compte tenu du degré élevé d’incertitude la guerre et la menace d’un gel de l’approvisionnement en gaz russe», ajoute le ministère.

Le gouvernement allemand a taillé fin avril dans sa prévision de croissance du Produit intérieur brut (PIB) de cette année, attendue à 2,2% contre 3,6% auparavant.

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