Allemagne: la Bundesbank abaisse ses prévisions de croissance

AWP

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La banque centrale allemande table désormais sur une croissance de 1,9% du produit intérieur brut (PIB) en 2022, contre 4,2% lors de ses projections de décembre.

La Bundesbank a taillé vendredi dans ses prévisions de croissance pour l’économie allemande cette année et voit l’inflation culminer à 7,1%, ce qui justifie «une intervention déterminée» de la Banque centrale européenne pour juguler la hausse des prix.

La banque centrale allemande table désormais sur une croissance de 1,9% du produit intérieur brut (PIB) en 2022, contre 4,2% lors de ses projections de décembre.

Depuis le début de la guerre en Ukraine en février, les perspectives de croissance de l’économie allemande ont été révisées à la baisse par les principaux instituts du pays et par le gouvernement qui s’attend lui à une hausse de 2,2% du PIB cette année.

La Bundesbank prévoit une hausse de l’indice des prix à la consommation de 7,1% cette année, bien plus que les 3,6% estimés en décembre. En 2023, l’inflation est désormais attendue à 4,5% avant de descendre à 2,6% en 2024.

«L’inflation cette année sera encore plus forte qu’au début des années 1980», prévient le président de la Bundesbank, Joachim Nagel.

«Les pressions sur les prix se sont même encore intensifiées récemment, ce qui n’est pas pleinement retranscrit dans les projections actuelles», a-t-il ajouté. «Si l’on suppose que cette évolution se poursuit, le taux d’inflation annuel moyen pour 2022 pourrait être nettement supérieur à 7%».

Jeudi, la Banque centrale européenne a relevé une nouvelle fois ses prévisions d’inflation pour la zone euro, tablant désormais sur une hausse des prix de 6,8% cette année, et a abaissé ses prévisions de croissance pour prendre en compte l’impact de la guerre en Ukraine sur l’activité économique.

«Les taux d’inflation de la zone euro ne vont pas baisser d’eux-mêmes», a ajouté le patron de la «Buba». «La politique monétaire est appelée à ralentir l’inflation par le biais d’une intervention déterminée», a ajouté ce partisan de l’orthodoxie monétaire au sein du Conseil des gouverneurs de la BCE.

La BCE a annoncé jeudi qu’elle relèverait ses taux de 25 points de base en juillet, une première en plus de dix ans, et qu’une hausse encore plus importante pourrait être nécessaire en septembre si l’inflation ne ralentit pas.

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