«Smart shopping» – l’assurance maladie en système modulaire

Communiqué, Maklerzentrum Schweiz

2 minutes de lecture

Il n’y a pas si longtemps, les ‘consommateurs avertis’ (en anglais: «smart shoppers») passaient pour des dénicheurs de bonnes affaires se laissant guider uniquement par le prix, mais aujourd’hui, ils forment un groupe d’acheteurs informés et sensibles à la qualité.

Une nouvelle génération de clients de caisse maladie réalise, en fonction de ses propres besoins, des assemblages comprenant l’assurance de base et des assurances complémentaires. Le prix y a son importance, certes, mais les prestations complémentaires peuvent avoir le leur. Lorsqu’on constitue de tels assemblages, il convient toutefois de prendre en compte quelques aspects importants.

Il n’y a pas si longtemps, les ‘consommateurs avertis’ (en anglais: «smart shoppers») passaient pour des dénicheurs de bonnes affaires se laissant guider uniquement par le prix, mais aujourd’hui, ils forment un groupe d’acheteurs informés et sensibles à la qualité. Ils se considèrent, sur un pied d’égalité, comme des partenaires commerciaux des fournisseurs de produits et de services. C’est ainsi que pour leur assurance maladie, les consommateurs avertis recherchent également des solutions personnalisées, aux coûts optimisés – en explorant toutes les possibilités disponibles. L’assemblage des différents modules d’assurance maladie requiert de la réflexion, avec des considérations qui vont au-delà des simples comparaisons en termes de prix et de prestations, car au fil du temps, les besoins et les préférences des assurés évoluent suivant les circonstances de vie et l’âge. À cet aspect viennent s’ajouter les obstacles dressés par les caisses maladie; alors que pour l’assurance de base, elles sont tenues d’accepter tout nouveau client, quels que soient son âge et son état de santé, elles peuvent refuser d’accueillir certaines personnes lorsqu’il s’agit d’une assurance complémentaire.

Pour ce qui est de l’assurance de base obligatoire, les clients peuvent non seulement choisir leur fournisseur, mais également le modèle d’assurance. En plus de la coûteuse variante standard, il existe les modèles dits «de médecin de famille», des centres de santé, les modèles «de pharmacie» et les modèles de téléconsultation médicale (ou alors une combinaison à partir de ces éléments) dans lesquels le patient s’engage à d’abord s’adresser à un point d’accès ou à un interlocuteur défini. Ces modèles peuvent aussi prévoir des conditions supplémentaires telles que la vente de médicaments restreinte à des pharmacies partenaires, l’obligation d’employer des produits génériques, ou le choix d’un hôpital à partir d’une liste préétablie. En contrepartie, le patient bénéficie de réductions de primes substantielles, et le choix d’une franchise élevée peut également conduire à une diminution des frais.

Payer des prestations de façon ciblée

S’agissant du choix de l’assurance complémentaire adéquate, l’éventail des possibilités – et le potentiel d’économies – sont encore bien plus étendus. De l’assurance dentaire, des subsides pour l’achat de lunettes, de la participation aux frais de secours et de transport à l’étranger, jusqu’aux séances de massage et à la protection juridique des patients, en passant par les cures thermales et les chambres familiales lors d’un accouchement, on y trouve pratiquement de tout. Or, les prestations dont un client souhaite théoriquement bénéficier, et qu’il est disposé à supporter financièrement, relèvent d’un choix très personnel. Le client désire-t-il par ailleurs conclure une assurance invalidité ou décès?

L’assurance complémentaire d’hospitalisation pèse d’un poids particulièrement important dans la composition des frais. Une hospitalisation en division commune sera couverte par l’assurance de base obligatoire, mais passer aux régimes semi-privé ou privé coûte cher. L’assurance complémentaire d’hospitalisation de type Flex est alors une solution avantageuse, offrant un accès potentiel aux prestations des régimes supérieurs. Il convient de noter que les caisses maladie ont le droit de refuser de conclure une assurance complémentaire d’hospitalisation privée ou semi-privée – et à partir d’un certain âge ou d’un état de santé moins favorable du client, elles en font fréquemment usage. C’est pourquoi il est essentiel de mûrement réfléchir à son choix, non seulement quand il s’agit de conclure une assurance complémentaire, mais aussi en vue d’un changement de régime d’assurance, en s’y prenant à temps.

Séparer l’assurance de base et les complémentaires?

Une autre question à trancher: faut-il séparer l’assurance de base obligatoire et les assurances complémentaires? Nombreux sont les assurés qui, par commodité administrative, choisissent le même fournisseur pour les deux domaines. Pour un consommateur averti, la seule commodité n’est pas un argument valable pour renoncer à une séparation. Ce qui est certain, c’est qu’il ne faut jamais résilier une assurance complémentaire avant d’être en possession de la confirmation d’avoir été admis dans une nouvelle compagnie d’assurance.

Pour le choix de leur assurance maladie, tous les assurés (et pas uniquement les consommateurs avertis) devraient appliquer la démarche suivante: définir, s’informer, agir - et réexaminer le tout de manière périodique. Les plateformes numériques apportent de la transparence dans le maquis des primes d’assurance et fournissent un comparatif instantané des diverses offres disponibles.

A lire aussi...