Tirés par la tech américaine, les marchés européens avancent en attendant la Fed

AWP

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Après une séance de résultats «plutôt rassurants», Paris finit en hausse de 0,75%, Londres de 0,57% et Francfort de 0,53%. Milan se démarque en progressant de 1,52%. Zurich à contre-courant.

Les bourses mondiales avançaient mercredi, tirées notamment par les résultats de géants de la tech à quelques heures de l’annonce de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui doit de nouveau relever ses taux directeurs.

Les places européennes ont clôturé dans le vert après une séance de résultats «plutôt rassurants»: Paris a gagné 0,75%, Londres 0,57% et Francfort 0,53%. Milan s’est distingué du lot en progressant de 1,52%. A Zurich, le SMI a perdu 0,41%.

Au lendemain d’une petite baisse, Wall Street progressait: le Dow Jones prenait 0,51% et l’indice élargi S&P 500 1,47%. Le Nasdaq à forte coloration technologique grimpait de 2,62%.

«La séance est marquée par deux choses, d’abord des résultats plutôt rassurants», observe Stéphane Renou, expert en investissements financiers chez Milleis, et d’autre part «un volet de politique monétaire» qui tient en haleine les investisseurs, complète-t-il.

Le ton a été donné par les résultats jugés satisfaisants d’Alphabet (Google) et de Microsoft publiés mardi.

Les deux géants de la tech décollaient en Bourse (de respectivement 6,71% et 4,81%). Le numéro un mondial de la musique en ligne Spotify a bondi, lui, de 14,21%.

Les résultats de Meta (Facebook) sont attendus après la clôture américaine.

La Fed doit annoncer vers 18H00 GMT une hausse de ses taux directeurs de 75 points de base.

«Avant tout, le discours de son directeur Jérôme Powell» sera particulièrement scruté par les investisseurs, à la recherche d’indices sur la future politique de l’institution, selon Stéphane Renou.

«Il est à craindre, si on continue avec de telles hausses des taux, que l’économie bascule dans la récession», met cependant en garde l’expert de Milleis.

La veille, le FMI a revu à la baisse la prévision de croissance mondiale (attendue à 3,2% en 2022, soit 0,4 point de moins qu’anticipé en avril). La prévision de croissance des États-Unis a été abaissée de 1,4 point, à 2,3% et celle de la zone euro de 0,2 point, à 2,6%.

En Europe, les très nombreux résultats d’entreprises ont éclipsé aux yeux des marchés la réduction des livraisons de gaz par la Russie, qui ont été abaissées à seulement 20% des capacités du gazoduc Nord Stream 1.

Vers 15H50 GMT, le prix du gaz naturel européen atteignait 204,50 euros le mégawattheure, après avoir dépassé 225 euros en début de séance.

Le pétrole repart à la hausse

Les réserves commerciales de pétrole brut aux Etats-Unis ont enregistré une baisse plus forte que prévu la semaine dernière, selon l’EIA.

Durant la semaine achevée le 22 juillet, les stocks commerciaux d’or noir ont diminué de 4,5 millions de barils alors que les analystes s’attendaient à un repli d’1,5 million. Ils se montent à 422,1 millions de barils, de 6% en dessous de la moyenne ces cinq dernières années.

Les prix du baril ont flambé après cette annonce. Celui de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre prenait 2,22%, à 106,70 dollars vers 15H50 GMT.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison le même mois montait de 2,76%, à 97,60 dollars.

Les banques célébrées pour leurs résultats

La deuxième banque italienne UniCredit a vu son bénéfice net doubler à 2,01 milliards d’euros au deuxième trimestre, et s’envolait à +9,43% en Bourse vers 15H50 GMT. Elle entraînait dans son sillage l’autrichienne Raiffeisen (+5,45%), très exposée comme elle à la Russie.

La banque britannique Lloyds a grimpé de 4,11% après avoir annoncé une hausse de 12% de son chiffre d’affaires au premier semestre et une hausse de son dividende, et ce malgré la baisse de son bénéfice de plus d’un quart.

Relèvements de prévisions

Le fabricant allemand de voitures haut de gamme Mercedes-Benz (+3,65%), le groupe agroalimentaire français Danone (-0,96%), le cimentier suisse Holcim (+4,52%), le géant français des laboratoires d’analyses Eurofins Scientific (-7,20%), le groupe japonais de produits optiques et d’équipements médicaux Canon (-1,03%) ont tous relevé une partie de leurs objectifs financiers pour l’année en cours, avec des résultats variables sur les marchés.

Vers 15H50 GMT, l’euro perdait 0,05% à 1,0111 dollar.

Le bitcoin avançait de 2,67% à 21’545 dollars.

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