Les marchés européens prudents à l’heure des résultats d’entreprises

AWP

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Les indices clôturent en légère hausse. Paris grappille 0,25%, Francfort 0,05% et Londres 0,08%.

Les marchés actions étaient peu dynamiques vendredi, contrairement au marché obligataire qui servait de valeur refuge pour les investisseurs, inquiets face aux indicateurs décevants pour l’économie en Europe au cours d’une séance rythmée par les résultats d’entreprises.

Les bourses européennes ont fermé en légère hausse. Paris a gagné 0,25%, Francfort 0,05% et Londres 0,08%. Milan grappillait 0,16% dans les derniers échanges.

Après une séance de hausse jeudi, la Bourse de New York était à la peine. Le Dow Jones perdait 0,26% vers 16H15 GMT, l’indice élargi S&P 500 0,77% et le Nasdaq, indice à forte coloration technologique, perdait 1,69%.

Les indices américains étaient lestés par les résultats de la tech.

Snap, la maison mère de la messagerie Snapchat, s’effondrait de 38,35% vers 16H15 GMT au lendemain de l’annonce de résultats et de recettes publicitaires jugés décevants.

Twitter, déjà fragilisé par la saga de son rachat hypothétique par Elon Musk, a publié aussi des résultats sensiblement inférieurs aux attentes au deuxième trimestre diminuait de 1,00%.

En zone euro, l’activité économique s’est contractée en juillet dans le secteur privé pour la première fois depuis février 2021, selon l’indice PMI composite de S&P Global. C’est notamment le secteur manufacturier et l’activité en Allemagne qui ont plombé l’indice.

Ces statistiques ravivent les craintes de récession et provoquaient une détente des taux obligataires des États européens.

Christopher Dembik, directeur de la recherche macroéconomie chez Saxo Bank, observe «un arbitrage très net des investisseurs en faveur du marché obligataire, valeur refuge», au détriment du marché actions.

Le taux d’intérêt de la dette allemande sur deux ans a perdu 25,8 points de base à 0,36%, vers sa plus grande chute sur une séance depuis 2008.

Les taux d’intérêt sur dix ans des dettes d’États de la zone euro ont terminé en baisse de 14,8 points de base (Allemagne) à 22,2 points de base (Espagne).

L’euro résistait bon an mal an autour de l’équilibre vers 16H15 GMT à 1,0223 dollar.

L’inflation qui pèse sur l’activité économique devrait demeurer au-dessus de 2% à long terme en zone euro selon une enquête publiée par la Banque centrale européenne (BCE) vendredi, confirmant sa décision annoncée la veille de relever ses trois taux directeurs de 50 points de base.

Les investisseurs finissent de digérer la nouvelle ainsi que la présentation d’un nouvel instrument destiné à modérer les écarts de taux d’emprunt dont le fonctionnement est encore jugé peu clair par les marchés.

Toutefois, la hausse des marchés cette semaine «semble s’expliquer par leur conviction qu’une dégradation des perspectives économiques amènera les Banques centrales à mettre de l’eau dans leur vin», pour préserver l’activité, estime Michael Hewson, analyste de CMC Markets.

Les banques saturent

La banque espagnole Santander a annoncé vendredi que son offre de rachat des activités mexicaines du géant bancaire américain Citigroup avait été rejeté.

Elle a perdu 0,84% en Bourse vers 14H00 GMT alors que le secteur bancaire était pénalisé par la baisse des taux d’intérêt européens.

Côté allemand, Commerzbank, après des notes de Barclays et de Goldman Sachs abaissant le cours cible, a perdu 4,69% et Deutsche Bank a perdu 2,34%. Les banques françaises Société générale et BNP Paribas sont tombées respectivement 1,52% et 1,61%.

Uniper sauvé par l’État mais fui par les marchés

Le groupe d’énergie en détresse et Berlin se sont mis d’accord sur un plan de sauvetage en milliards prévoyant notamment une entrée au capital de l’Etat à hauteur de 30% et à un prix d’action bradé , puis l’émission d’obligations convertibles, ce qui va diluer les actionnaires existants.

Le titre a dégringolé de 28,90%.

Du côté du pétrole et du bitcoin

Les prix du pétrole hésitaient vendredi, entre craintes de ralentissement économique, accentuées par les tentatives des banques centrales de juguler l’inflation, et les tensions sur l’offre toujours présentes sur le marché.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre gagnait 1,14% à 105,10 dollars vers 16H15 GMT.

Celui de West Texas Intermediate (WTI) à même échéance montait de 0,83% à 97,19 dollars.

Le bitcoin perdait 0,11% à 23.096,75 dollars.

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