Sur pause – Flash boursier Bonhôte

Karine Patron, Julien Staehli, Pierre-François Donzé, David Zahnd et Bertrand Lemattre, Banque Bonhôte & Cie SA

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Aux Etats-Unis, la Fed a laissé ses taux directeurs inchangés. En Europe, la BCE a poursuivi sa politique de relèvement des taux et annoncé une hausse de 25 points.

Les marchés ont bien réagi aux annonces des banques centrales la semaine dernière et enregistrent une hausse marquée. En effet, la lente décrue des chiffres de l’inflation alimente le regain d’appétit pour le risque malgré le discours ferme des autorités monétaires.

Aux Etats-Unis, la Réserve fédérale américaine a laissé ses taux directeurs inchangés, une première depuis mars 2022, mais elle envisage deux autres relèvements d’un quart de point chacun d’ici la fin de l’année face à la solidité de l’économie. Les taux des fonds fédéraux restent donc fixés à 5,00%-5,25%, comme attendu. Les prochaines hausses prendront en compte l’effet cumulé des hausses passées sur l’activité économique et l’inflation.

Concernant l’inflation, les prix à la production aux Etats-Unis se sont tassés de 0,3% en données brutes en mai par rapport au mois précédent, mais ils sont restés stables hors alimentation, énergie et services commerciaux. Ainsi, sur les douze derniers mois, la hausse des prix producteurs ressort à 1,1% et à 2,8% hors alimentation, énergie et services commerciaux, après des taux annuels de respectivement 2,3% et 3,3% pour le mois d’avril.

Aux Etats-Unis, la Réserve fédérale américaine a laissé ses taux directeurs inchangés.

L’indice des prix à la consommation américain a augmenté de 4% en mai par rapport au même mois de 2022, un taux annuel au plus bas depuis mars 2021, et proche des attentes des économistes. Hors énergie (-11,7%) et produits alimentaires (+6,7%), le taux d’inflation annuel s’est établi à 5,3% comme anticipé.

En Europe, la BCE a poursuivi sa politique de relèvement des taux et annoncé une hausse de 25 points de base, affirmant sa volonté de lutter contre l’inflation qu’elle juge encore trop élevée. En effet, le taux d’inflation annuel en Allemagne est ressorti à +6,1% en mai, marquant certes une poursuite du ralentissement après des niveaux +7,2% en avril et de +7,4% en mars mais encore trop loin de l‘objectif de 2%.

En Chine, la production industrielle et les ventes au détail ont faiblement progressé en mai en raison de la faiblesse des demandes domestiques et étrangères. Ainsi, la production industrielle a cru le mois dernier de 3,5% sur un an, contre un consensus à +3,6% après une hausse de 5,6% en avril. Les ventes au détail ont, quant à elles, bondi de 12,7% en mai en rythme annuel, mais ont déçu alors que le consensus anticipait une progression de 13,6% après +18,4% le mois précédent. La Banque centrale chinoise a décidé d’abaisser ses taux afin de renforcer les mesures destinées à soutenir le rebond fragile de son économie.

En Europe, la BCE a poursuivi sa politique de relèvement des taux et annoncé une hausse de 25 points.

Dans ce contexte, l’indice du S&P 500 finit la semaine en hausse de +2,58% alors que l’indice technologique du Nasdaq progresse de +3,25%. L’indice Stoxx 600 Europe, augmente, quant à lui, de +1,48%.

L’essentiel en bref

 

La Banque centrale chinoise assouplit sa politique monétaire

En Chine, la production industrielle et les ventes au détail ont progressé en mai à leur rythme le plus lent depuis février, sous l’effet de la faiblesse des demandes domestiques et étrangères. Ces données officielles publiées jeudi accentuent la pression sur Pékin pour soutenir le rebond économique de la Chine.

La Banque centrale chinoise (PBoC) a alors décidé d’abaisser son taux de refinancement à 7 jours ainsi que le taux d’intérêt des prêts à moyen terme, pour la première fois en dix mois, de 10 points de bases, donnant un signe clair de sa position d’assouplissement. Alors que la faible croissance des crédits montre que la confiance s’affaiblit et renforce l’opinion qu’un soutien politique est nécessaire afin de maintenir la croissance.

Ainsi comme le démontre les derniers indicateurs économiques, la reprise chinoise reste fragile et est conditionnée au soutien du gouvernement. L’économie est en effet plombée par le surendettement du secteur immobilier, une confiance des consommateurs qui s’érode et le ralentissement de l’économie mondiale. Davantage d’assouplissement devrait s’imposer d’ici la fin de l’année, ce qui donnera une impulsion au valeurs chinoises.

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