Les marchés actions ont peu varié la semaine dernière dans l’attente des décisions de politique monétaire des banques centrales américaine et européenne. Les craintes concernant la croissance économique mondiale ont également pesé sur la tendance.

Les rendements obligataires se sont légèrement tendus. Le 10 ans US a atteint le niveau de 3,75% et le Bund allemand celui de 2,40%.

Aux Etats-Unis, la croissance de l’activité dans le secteur des services a surpris à la baisse en mai. Ainsi, l’indice d’activité PMI des directeurs d’achat est ressorti à 50,3 contre 51,9 en avril alors que l’on attendait 52,4. D’autre part, le sous-indice des prises de commandes a baissé à 52,9 contre 56,1 le mois précédent. Dans le même temps, la composante des prix payés a reculé à 56,2 après 59,6 en avril.

En ce qui concerne le marché du travail, les demandes d’inscriptions aux allocations chômage ont progressé de 28’000 lors de la semaine du 29 mai, à 261’000 contre 233’000 la semaine précédente et une prévision de 235’000.

L’économie américaine connait actuellement une phase de ralentissement qui conduit à une lente désinflation. Cela devrait inciter la Fed à marquer une pause dans son processus de remontée des taux directeurs au cours de la prochaine réunion monétaire du 14 juin.

En Europe, la production industrielle allemande a enregistré un léger rebond de +0,3% en avril après sa forte contraction du mois de mars, renforçant les craintes d’une récession prolongée de la première économie de la zone euro.

En Chine, les exportations se sont contractées de -7,5% en mai et les importations ont décliné plus lentement que prévu, de -4,5%. Cela a eu pour conséquence une baisse des prix à la production au mois de mai. En effet, l’indice (PPI) a reculé de façon plus marquée de 4,6% en rythme annuel, après avoir enregistré une baisse de 3,6% le mois précédent.

Après un rebond en début d’année, l’économie chinoise fait actuellement face à un essoufflement de sa production industrielle en raison de la faiblesse de la demande mondiale. Face à cette situation, le gouvernement chinois pourrait envisager de stimuler la consommation intérieure afin de soutenir son économie.

Dans ce contexte, l’indice du S&P 500 finit la semaine en légère hausse de +0,39% alors que l’indice technologique du Nasdaq progresse de +0,14%. L’indice Stoxx 600 Europe, recule, quant à lui, de -0,46%.

Les actions indiennes ont dernièrement suscité le plus grand intérêt de la part des gros investisseurs qui cherchent à capitaliser sur l’un des taux de croissance les plus rapides parmi les grandes économies.

Les entrées de capitaux étrangers se sont accélérées ces derniers temps, rien qu’au mois de mai le marché indien a enregistré un flux de 5 milliards de dollar, l’appétence la plus importante depuis août 2016.

Cette frénésie d’achat a propulsé les actions indiennes au premier rang des actions émergentes d’Asie les plus recherchées sur le trimestre. L’indice des plus liquides et grosses capitalisations indiennes, le Nifty 50, a d’ailleurs progressé plus de 6% de mars à mai.

En effet, l’Inde jouit d’une économie en pleine expansion et résiliente aux perturbations mondiales actuelles. L’essoufflement de la reprise en Chine et le ralentissement de l’activité américaine font donc du marché indien une opportunité très intéressante pour les investisseurs. D’ailleurs de plus en plus d’économistes mentionnent l’Inde comme faisant partie des principaux marchés qui connaîtront une croissance de bénéfices à deux chiffres sur les 5 prochaines années, contrairement à l’Europe et devançant même la Chine. Ainsi l’Inde devient un acteur phare des économies émergentes.