Ralentissement de l’inflation – Flash boursier Bonhôte

Karine Patron, Julien Staehli, Pierre-François Donzé, David Zahnd et Bertrand Lemattre, Banque Bonhôte & Cie SA

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Le ralentissement de l’inflation et du marché du travail se poursuit. La confiance du consommateur américain a lourdement chuté en mai.

Les marchés actions sont restés plutôt stables la semaine dernière, alors que les statistiques économiques montrent que le ralentissement de l’inflation et du marché du travail se poursuit aux Etats-Unis, ce qui pourrait conduire la Réserve fédérale à mettre un terme à son cycle de resserrement monétaire. D’autant que la santé des banques régionales américaines et l’augmentation du plafond de la dette restent des préoccupations.

Les rendements obligataires ont peu varié. Le taux 10 ans US se situe autour de 3,45%, le taux 10 ans allemand à 2,30%.

Aux Etats-Unis, les prix à la consommation ont ralenti en avril, en ligne avec les attentes. En effet, l’indice CPI s’est établi à 0,4% et affiche une progression de 4,9% sur un an. L’indice CPI de base, hors produits alimentaires et l’énergie, est ressorti conforme aux attentes, en hausse de 0,4% en avril et sur un an sa progression revient à 5,5%.

Concernant le marché du travail, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont nettement augmenté la semaine dernière. Elles se sont établies à 264’000, soit une progression de 22’000 par rapport aux 242’000 de la semaine précédente.

D’autre part, les prix à la production ont moins augmenté qu’attendu en avril. Ainsi, l’indice des prix à la production (PPI) a enregistré une hausse de 0,2% par rapport à mars et de 2,3% sur un an.

Enfin, la confiance du consommateur américain a lourdement chuté en mai selon l’enquête mensuelle de l’Université du Michigan. L’indice de confiance s’est établi à 57,7 contre 63,5 en avril, en raison de la dégradation des perspectives économiques.

En Europe, l’inflation allemande a également poursuivi son ralentissement au mois d’avril. Ainsi, l’indice IPC harmonisé des prix à la consommation a augmenté de 7,6% en rythme annuel et de 0,6% sur le mois, des chiffres en ligne avec les premières estimations. Il s’agit du second mois consécutif de reflux.

En Chine, les importations se sont contractées et les exportations ont ralenti en avril. L’économie chinoise a cependant progressé plus rapidement que prévu au premier trimestre grâce à une consommation de services solide, alors que la production industrielle est restée à la traîne. En effet, les importations de la deuxième économie mondiale ont chuté de 7,9% sur un an en avril, après la baisse de 1,4% observée en mars, alors que les exportations ont augmenté de 8,5%, ce qui représente un ralentissement par rapport à la hausse de 14,8% enregistrée en mars.

Dans ce contexte, l’indice du S&P 500 finit la semaine en recul de -0,29% alors que l’indice technologique du Nasdaq, s’apprécie de +1,29%. L’indice Stoxx 600 Europe, enregistre quant à lui un gain modique de 0,04%.

L’essentiel en bref

 

Le pétrole

Le cours du pétrole a connu des fluctuations significatives ces dernières années plongeant à 20 dollars durant la pandémie et culminant à plus de 130 dollars à l’annonce de l’invasion russe en Ukraine. Certes, la guerre en Ukraine a créé de l’incertitude sur les marchés pétroliers mondiaux en raison des tensions géopolitiques et des préoccupations concernant les approvisionnements. La région de la mer Noire étant une voie de transit importante pour le pétrole et le gaz naturel, ces tensions ont conduit certains pays à prendre des mesures pour diversifier leurs sources d’approvisionnement énergétique et réduire leur dépendance à l’égard de la Russie et ont donc contribué à ce que les prix du pétrole demeurent élevés durant quelques mois.

En outre, la perte de pouvoir perçue des Etats-Unis dans la région du Golfe a également entraîné des changements dans les alliances pétrolières, avec certains pays du Golfe cherchant à diversifier leurs partenariats énergétiques, notamment avec la Russie et la Chine. Ces développements géopolitiques ont eu un impact sur le cours du pétrole et ont nécessité une réévaluation des relations internationales dans le domaine énergétique.

Toutefois, il existe d’autres facteurs économiques et géopolitiques qui influencent l’évolution du cours du pétrole. Notamment, les politiques monétaires des grandes économies, les niveaux de stocks et d’inventaires mondiaux, de même que les niveaux de production des pays producteurs de pétrole ou encore la croissance économique et l’activité industrielle mondiale.

Ainsi, les cours du pétrole sont en baisse dernièrement en raison d’inquiétudes concernant la demande des deux principaux pays consommateurs, les Etats-Unis et la Chine. Effectivement, la reprise modérée de la Chine et la crainte d’un ralentissement de la croissance aux Etats-Unis, font actuellement pression sur les cours de l’or noir, actuellement à 70 dollars.

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