Le S&P 500 a terminé le mois de novembre en forte hausse, profitant du repli des taux obligataires pour revenir proche de ses plus hauts de l’année à environ 4600 points. Ce rebond, amorcé fin octobre à la suite de l'annonce de refinancement trimestrielle (QRA), a ensuite été alimenté par les perspectives croissantes d'un pivot de la Fed, encouragées par des données inflationnistes plus favorables que prévu.

Toutefois, après une telle progression rapide des marchés actions et obligataires, un retracement semble être une perspective de plus en plus probable. L'ampleur de ce retracement dépendra largement du sentiment des investisseurs concernant l'économie globale et la politique monétaire future de la Fed.

Par conséquent, les prochains catalyseurs majeurs seront probablement le rapport mensuel sur l’emploi, composé des fameux «NFP» et taux de chômage, vendredi 8 décembre, puis l’inflation IPC du mois de novembre, juste avant la décision de politique monétaire de la Fed le 12 décembre.

Analyse technique du cours du S&P 500

D'un point de vue technique, le S&P 500 plafonne sous l’oblique baissière passant par les plus hauts de l’année dernière et de juillet depuis quelques séances. Cette configuration suggère que le rapport rendement/risque bascule potentiellement en faveur des vendeurs, surtout après un rallye aussi marqué en peu de temps.

Il est également important de noter que la participation du marché montre des signes d'essoufflement, avec une diminution du nombre d'actions du S&P 500 et du Russell 2000 évoluant au-dessus de leur moyenne mobile à 20 séances. Cela indique un affaiblissement de la dynamique haussière à court terme.

Dans le scénario d'un retracement, qui semble être le plus probable à court terme avant une possible reprise du mouvement haussier, le premier niveau de support clé à surveiller se situerait autour de 4400 points. Toutefois, si le S&P 500 parvient à maintenir sa dynamique et à poursuivre son ascension, le record annuel à 4615 points resterait l'objectif à atteindre.