Le couple gains/risque pointe en défaveur des acheteurs à très court terme
Wall Street a fortement rebondi depuis début avril, après le crash provoqué par l’annonce des droits de douane réciproques. Le rétropédalage progressif de l’administration américaine a éclairci les perspectives économiques et rassuré les investisseurs internationaux sur la politique américaine. Le S&P 500 a grimpé de 18,7% depuis son point bas d’avril, tandis que le Nasdaq 100, porté par les valeurs technologiques, a gagné 21,3%.
Le Russell 2000, centré sur les petites et moyennes capitalisations, souvent plus endettées et moins rentables que les géants du S&P 500, a suivi la tendance. L’indice a bondi de 23,4% depuis son plancher, enregistrant cinq semaines consécutives de hausse et effaçant intégralement les pertes du sell-off. Cependant, il bute désormais sur une résistance technique clé à 2150 points, un niveau où les prises de bénéfices pourraient s’intensifier.
Après un tel rallye et un effacement du sell-off de début avril, les investisseurs pourraient temporairement chercher à sécuriser leurs gains. Une statistique intéressante montre que plus de 24% des actions du NASDAQ 100 sont surachetées (RSI supérieur à 70). Historiquement, dans 91% des cas, le Nasdaq 100 était en baisse la semaine suivante (seulement 55% des cas deux semaines plus tard).
Graphique journalier du cours du Russell 2000 - niveaux clés
Les tensions commerciales seront clés pour Wall Street à court terme
Evidemment, les prochaines annonces en lien avec les tensions commerciales seront clés. Il n’est pas improbable que Wall Street poursuive sa hausse à court terme si Washington annonce des «accords» avec d’autres partenaires importants comme le Canada, le Mexique, l’UE ou encore le Japon.
À moyen et long terme, les perspectives demeurent constructives. Les tensions commerciales devraient continuer à s’apaiser, tandis que le déficit public américain ne devrait pas se réduire (malgré les efforts de «DOGE») et des réformes de dérégulation et de compétitivité sont probables dans les prochains mois, autant de catalyseurs qui devraient alimenter l’appétence pour le risque.
Le principal risque à moyen/long terme est une dégradation importante de l’économie américaine, comme un net rebond de l’inflation ou du chômage. Le Russell 2000, plus exposé aux taux d’intérêt et à la demande intérieure, serait particulièrement vulnérable, avec une sensibilité (bêta) estimée 1,5 fois supérieure à celle du S&P 500.
Entrée | Short à 2100 points |
Objectif | 2000 points |
Stop | 2150 points |
Ratio risque/rendement | 2 |