Les cours de pétrole amorcent une décrue après avoir rebondi de plus de 20% en deux semaines à des plus hauts d’un mois à environ 92 dollars le WTI et 98 dollars le Brent sur fond de réduction de l’offre. En effet, les cours de pétrole ont récemment profité de la décision de l'OPEP+ de réduire sensiblement ses quotas de production, bien qu’ils n’étaient pas atteints par plusieurs membres du cartel, et par les sanctions des Occidentaux sur les hydrocarbures russes.

Néanmoins, la vigueur du dollar et les perspectives d’affaiblissement de la demande reviennent sur le devant de la scène, provoquant un léger repli des cours de pétrole depuis lundi. Le dollar a prolongé sa hausse en raison des attentes selon lesquelles la Réserve fédérale américaine poursuivra son resserrement monétaire agressif tandis que les craintes de récession mondiale ont également grippé les marchés.

Le PDG de JP Morgan, Jamie Dimon, a averti que les économies américaine et mondiale risquent d'entrer en récession d'ici le milieu de l'année prochaine, tandis que le FMI et la Banque mondiale ont constaté des risques croissants de ralentissement mondial. Ces craintes de récession sont renforcées depuis lundi par la recrudescence des cas de Covid-19 en Chine, à une semaine du Congrès du Parti, faisant craindre de nouvelles restrictions sanitaires dans le pays.

Prévision du cours du pétrole WTI

Sur le plan de l’analyse technique, le prix du baril WTI semble amorcer un repli depuis une résistance à 92,50 dollars qui correspondait au printemps à un support majeur. Le prix du baril pourrait entreprendre une décrue à court terme et revenir tester sa moyenne mobile à 20 séances, actuellement proche du support à 85$, avant d’éventuellement rebondir.

A plus long terme, les perspectives redeviendraient haussières en cas de dépassement de la résistance à 92,50 dollars. Les prochaines résistances à surveiller seraient le seuil symbolique à 100 dollars, puis l’oblique baissière passant par les sommets de mars et juin.