Pétrole: les stocks américains de brut bondissent, mais ceux d’essence reculent

AWP

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Durant la semaine achevée le 8 avril, les réserves d’or noire ont décollé de 9,4 millions de barils alors que les analystes tablaient sur une hausse de seulement 1 million.

Les réserves commerciales de pétrole brut aux Etats-Unis ont bondi de 9,4 millions de barils durant la semaine achevée le 8 avril, mais les stocks d’essence ont fortement baissé, selon les chiffres publiés mercredi par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA).

Les stocks de brut américains s’élèvent à 421,8 millions de barils, et restent de 13% inférieurs à la moyenne observée sur cinq ans.

Les analystes s’attendaient en moyenne à ce qu’ils augmentent de seulement 1 million de barils sur la semaine achevée le 8 avril.

Les réserves d’essence en revanche ont notablement reculé (-3,6 millions de barils), de même que celles de produits distillés (-2,9 millions).

Le gonflement des réserves commerciales de brut est à relativiser compte tenu de la nouvelle diminution importante des réserves stratégiques. Celles-ci ont reculé de presque 4 millions de barils pour se situer à 560,7 millions de barils.

Depuis début septembre, le gouvernement de Joe Biden puise dans les réserves stratégiques, qui ont fondu de quelque 60 millions de barils en six mois.

Début avril, le président américain a annoncé que les Etats-Unis allaient utiliser plus de 180 millions de barils supplémentaires provenant des réserves stratégiques pour soulager les cours du brut lors des six prochains mois.

La reconstitution des stocks américains de brut s’expliquait par une chute des exportations, un ralentissement de l’activité des raffineries et une demande un peu plus faible.

«Une forte baisse surprise de l’activité de raffinage la semaine dernière combinée à un autre tirage important à partir des réserves stratégiques ont favorisé cette augmentation très importante des stocks de brut», a souligné Matt Smith, analyste en chef pour le pétrole chez Keppler.

«Mais une fois de plus, le marché regarde au-delà de la publication hebdomadaire des stocks pour se concentrer plutôt sur les problèmes mondiaux, et le pétrole repart à la hausse», a ajouté l’analyste.

Après la publication des chiffres hebdomadaires de l’EIA, les cours du pétrole, déjà dans le vert, accéléraient leur lancée.

Vers 15H00 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin gagnait 1,75% à 106,47 dollars, tandis que le West Texas Intermediate (WTI) américain avançait de 1,41% à 102,02%.

Les exportations de brut américain ont quasiment diminué de moitié à 2,1 millions de barils par jour (mb/j) contre 3,6 millions la semaine d’avant. Les importations sont en très léger retrait.

Sur le marché intérieur, la demande a ralenti, passant de 19,8 mb/j à 18,7 millions mais celle d’essence est en hausse. Sur quatre semaines toutefois, un baromètre davantage pris en compte par les analystes, la demande américaine est en hausse de 1,3% par rapport à la même période l’an dernier.

La production américaine de brut est restée stable à 11,8 mb/j et l’utilisation des capacités des raffineries s’est inscrit à 90%.

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