Pétrole: nouvelle chute plus forte qu’attendu des stocks américains

AWP

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Les réserves ont reculé de 3,4 millions de barils, soit bien davantage que les 2 millions attendus par les analystes, pour s’inscrire à 409,9 millions de barils, soit leur niveau le plus bas depuis octobre 2018.

Les réserves commerciales de pétrole brut aux Etats-Unis ont fondu beaucoup plus que prévu durant la semaine achevée le 25 mars, selon les chiffres publiés mercredi par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA).

Les stocks de brut américains ont reculé de 3,4 millions de barils, soit bien davantage que les 2 millions attendus par les analystes, pour s’inscrire à 409,9 millions de barils, soit leur niveau le plus bas depuis octobre 2018.

En deux semaines, les réserves commerciales ont perdu 5,9 millions de barils.

Les réserves stratégiques ont elles aussi diminué, de trois millions de barils, pour s’établir à 568,3 millions de barils.

Sous l’impulsion du gouvernement Biden, qui a voulu s’en servir pour soulager le marché, pratique sans réel précédent aux Etats-Unis, les réserves stratégiques baissent chaque semaine sans discontinuer depuis six mois.

Déjà orientés nettement à la hausse, les cours du pétrole ont peu réagi à cette publication.

Vers 15H00 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai gagnait 3,61% à 114,21 dollars, tandis que le West Texas Intermediate (WTI) américain, également avec échéance en mai, prenait lui 3,62%, à 108,02 dollars.

Analyste du cabinet Kpler, Matt Smith a attribué cette chute des réserves de brut à une légère augmentation de l’activité de raffinage ainsi qu’à une baisse des importations.

Lors de la semaine écoulée, la production de brut a légèrement augmenté, à 11,7 millions de barils par jour, contre 11,6 précédemment.

Autre fait notable, les exportations se sont nettement repliées (-22%), alors que le marché mondial souffre d’un insuffisance d’offre suite au ralentissement marqué des livraisons de pétrole russe.

Durant la semaine achevée le 25 mars, la demande américaine de brut et de produits raffinés a faibli (-5,9%), mais demeure nettement supérieure, en moyenne sur quatre semaines, à ce qu’elle était il y a un an.

Les analystes considèrent souvent que les variations hebdomadaires sont à prendre avec précaution et se concentrent souvent plutôt sur la moyenne sur quatre semaines.

Contrairement aux stocks de brut, les réserves d’essence ont, elles, progressé, de 800.000 barils alors que les analystes attendaient une baisse de 1,6 million de barils.

Le mouvement est lié, a relevé Matt Smith, à la baisse hebdomadaire de la demande d’essence, de gazole et de fioul.

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