Les résultats d’entreprises plombent les marchés européens

AWP

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Les places du Vieux Continent clôturent en baisse, Paris de 0,54%, Francfort de 1,20% et Milan de 0,95%. Seule Londres résiste (+0,08%). A Zurich, le SMI abandonne 1,26%.

Les résultats d’entreprises peu emballants, ainsi que l’imminence des publications trimestrielles des grands noms de la technologie aux Etats-Unis plombaient les marchés mondiaux mardi.

Wall Street s’enfonçait dans le rouge: le Dow Jones de 1,54%, le S&P500 de 1,88% et le Nasdaq de 3,10% vers 15H55 GMT.

Cette tendance a contaminé l’Europe: en nette hausse en milieu de séance, les places du Vieux Continent ont finalement reculé, Paris de 0,54%, Francfort de 1,20%, Milan de 0,95%. Seule Londres a tenu (+0,08%). A Zurich, le SMI a abandonné 1,26%.

«Cela souligne le manque de confiance sur les perspectives économiques, mais aussi sur la capacité des banques centrales à parvenir à +un atterrissage en douceur+» de l’activité économique «dans leur lutte contre l’inflation», selon Michael Hewson, analyste de CMC Markets.

Surtout, avant les résultats des grands noms de la technologie américaine (Microsoft, Amazon, Apple, Meta) dans les jours à venir, les investisseurs se montrent extrêmement prudents.

L’une des premières publications des techs a de quoi pousser cette humeur, avec Netflix qui a plongé de plus de 35% la semaine dernière après avoir fait état d’une baisse des abonnés pour la première fois en dix ans.

Après une série de trimestres de résultats flamboyants, «les bonnes surprises sont saluées modestement, mais les mauvaises surprises sévèrement», note Guillaume Chaloin, directeur gestion actions chez Meeschaert Amilton AM.

Par ailleurs, le contexte reste plombé par les craintes que la situation sanitaire en Chine ne fasse à nouveau dérailler la croissance du pays et les chaînes de production mondiales. Après un confinement à Shanghai, Pékin est aussi sous la menace d’une telle mesure en raison de la hausse des contaminations.

Enfin, côté indicateurs, les commandes de biens durables aux Etats-Unis ont rebondi moins que prévu en mars. Les ventes de maisons neuves ont chuté, avec une nouvelle hausse du prix moyen.

Des résultats mal accueillis

Aux Etats-Unis, le conglomérat GE (-11,68%) a indiqué s’orienter vers le bas de la fourchette des objectifs annoncés précédemment.

La compagnie aérienne JetBlue (-9,43%) et le géant du divertissement Warner (-4,84%) chutaient également.

A Londres, la banque HSBC a annoncé une baisse de plus d’un quart sur un an de son bénéfice net au premier trimestre 2022 à cause de provisions pour pertes sur crédit liées au poids de l’inflation et de la guerre en Ukraine. Elle a perdu 7,30%. En Allemagne, Commerzbank (-7,32%) a aussi nettement chuté.

Prudence sur la tech

Avant les publications durant la semaine, Apple (-2,42%), Microsoft (-2,85%), Alphabet (-3,30%), Meta (Facebook, -3,62%) suscitaient des inquiétudes.

Au lendemain de l’annonce d’un accord sur la prise de contrôle de Twitter par Elon Musk, le titre de l’oiseau bleu s’éloignait encore un peu plus (-2,96% à 50,20 dollars) du prix d’acquisition proposé, soit 54,20 dollars par action.

Tesla (-9,61%) continuait de vivre mal l’engagement de son patron dans le dossier Twitter. Depuis le début de la saga, le titre du constructeur automobile a perdu près de 20%.

A Francfort, les livreurs de repas Hello Fresh (-8,42%) et Delivery Hero (-7,52%) ont plongé.

Le pétrole garde son rebond

Les prix du pétrole remontaient, les tensions sur l’offre russe compensant les craintes au sujet d’une destruction de la demande en or noir avec la menace d’un confinement dans la capitale chinoise.

Vers 15H35 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin était en hausse de 2,48% à 104,81 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison le même mois gagnait quant à lui 2,67% à 101,20 dollars.

Du côté de l’euro et du bitcoin

L’euro cédait 0,52% par rapport au dollar à 1,0657 dollar, au plus bas depuis plus de deux ans, pénalisé par le conflit en Ukraine et le resserrement monétaire de la Fed alors que le billet vert est soutenu par son statut de valeur refuge.

Le bitcoin s’enfonçait aussi de 3,22% à 38.890 dollars.

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