COVID en Chine et dureté de la Fed plombent les marchés européens

AWP

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Paris et Londres décrochent respectivement de 2,01% et 1,88%, tirées vers le bas notamment par le luxe et les matières premières, quand Francfort lâche à la clôture 1,54% et Milan 1,53%.

La crainte d’un confinement massif en Chine, couplée aux inquiétudes toujours présentes quant au tour de vis attendu de la part de la banque centrale américaine, plombaient les bourses mondiales lundi.

En Europe, Paris et Londres ont chuté respectivement de 2,01% et 1,88%, tirées vers le bas notamment par le luxe et les matières premières, quand Francfort a perdu à la clôture 1,54% et Milan 1,53%. A Zurich, le SMI a cédé 1,41%.

Déjà en baisse la semaine dernière, les trois indices principaux de la Bourse de New York ne rebondissaient pas: le S&P 500 reculait lundi vers 14H15 GMT de 1,15%, le Dow Jones de 0,92% et le Nasdaq de 0,38%.

Les marchés craignent notamment que les nouveaux cas de COVID-19 rapportés à Pékin ne poussent les autorités chinoises à confiner strictement la capitale, comme c’est déjà le cas à Shanghai, perturbant les chaînes d’approvisionnement.

Profitant de son statut de valeur refuge, le dollar américain grimpait par rapport à plusieurs grandes monnaies, dont l’euro (+0,82%) et la livre (+0,93%).

L’attitude agressive de la Réserve fédérale (Fed) vis-à-vis de l’inflation inquiète les marchés, qui redoutent les conséquences sur la croissance. Son président Jerome Powell a indiqué jeudi qu’un relèvement des taux directeurs d’un demi-point de pourcentage «était sur la table» pour la prochaine réunion monétaire de début mai, ce qui fait «hésiter les marchés», selon Yohan Salleron, gérant actions à Mandarine Gestion.

«On est vraiment en train de guetter tous les différents indicateurs pour savoir quelle va être l’ampleur de la décélération, parce que monter les taux dans un contexte de ralentissement de la croissance, ça peut commencer à inquiéter un peu les marchés», a-t-il indiqué.

Les matières premières fortement touchées

Les marchés du pétrole et des métaux chutaient, avec la perspective d’une demande limitée en Chine, premier importateur mondial de matières premières.

A 14H00 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin plongeait de 6,31% à 99,94 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison le même mois cédait 6,57% à 95,39 dollars.

Dans leur sillage, les valeurs pétrolières ont dégringolé et fini en queue des principaux indices européens. A la fermeture des échanges, BP s’affichait en chute de 6,18%, Shell de 5,19% et TotalEnergies de 4,01%. L’américain Exxon Mobil chutait lui de 6,21% à Wall Street.

Les métaux étaient aussi touchés, tout comme les actions des minières: ArcelorMittal a lourdement chuté de 8,84%, quand Anglo American a plié de 6,85%, Glencore de 5,64% et Rio Tinto de 5,16%.

Twitter étudie la proposition de Musk

Twitter réexamine la proposition d’achat faite par Elon Musk, et des discussions ont eu lieu dimanche entre les deux camps, après que le patron de Tesla a affirmé jeudi avoir sécurisé la somme nécessaire à cette transaction, selon le Wall Street Journal.

L’action Twitter progressait autour de 4% depuis l’ouverture de Wall Street.

Le luxe accuse le coup

Des craintes concernant l’activité en Chine ne sont jamais de bon augure pour le secteur du luxe, très dépendant de ce marché.

La maison Burberry, particulièrement populaire en Chine, a enregistré une forte chute lundi (-4,68%), après que Prada, coté à Hong Kong, a chuté de 5,05%.

Richemont a lui fini en repli de 6,18%, quand Moncler a perdu 4,68%, Kering 4,35%, Hermes 3,91% et LVMH 3,75%.

Les bancaires évoluent dans le rouge

Les valeurs bancaires européennes ont pour la plupart fini lundi dans le rouge, Commerzbank perdant 6,79%, Deutsche Bank 5,73%, HSBC 4,15% et Société générale 2,41%.

Les banques se retrouvent en effet prises en étau entre «une hausse des taux à venir qui leur serait favorable» et «des craintes d’un ralentissement de la croissance», selon Yohan Salleron, et c’est cette fois-ci les taux qui ont primé.

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