Les marchés européens restent mesurés face à la persistance de l’inflation

AWP

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Paris clôture en hausse de 0,53%, dépassant les 7’100 points. Francfort prend 0,34%, Milan 0,49% et Londres 0,05%. A Zurich, le SMI grignote 0,01%.

Les bourses mondiales restaient mesurées lundi, tentant toujours d’anticiper le niveau de l’inflation dans les prochains mois et d’en évaluer les conséquences pour les entreprises et les politiques des banques centrales.

Wall Street était en retrait, après une ouverture en hausse: le Dow Jones était stable (+0,02%), l’indice élargi S&P500 0,10% et l’indice à coloration technologique Nasdaq 0,41% vers 17H30 GMT.

En revanche, en Europe, les indices sont restés dans le vert: avec notamment Paris en hausse de 0,53%, dépassant les 7’100 points. Francfort a pris 0,34%, Milan 0,49% et Londres 0,05%. A Zurich, le SMI a grignoté 0,01%. 

«Les investisseurs sont apparemment à l’aise avec l’idée de hausses de taux directeurs modestes» de la part des Banques centrales afin de lutter contre l’inflation aux Etats-Unis, en Europe, ou en Chine, analyse Craig Erlam, d’Oanda. 

La présidente de la Banque centrale européenne Christine Lagarde a jugé lundi prématuré de spéculer sur l’évolution des taux directeurs en 2023, réaffirmant devant le Parlement européen que, jusque-là, ils ne seraient très probablement pas relevés.

Toutefois, «la pression politique et sociale ne risque pas de s’éteindre de sitôt», estime Wilfrid Galand, de Montpensier Finance.

Sur le marché obligataire, les taux se sont nettement redressés, redevenant positif: le taux d’intérêt du 10 ans américain remontait à 1,61%, contre 1,57% en début de journée.

Le gouverneur de la Banque d’Angleterre (BoE) Andrew Bailey a reconnu que l’inflation, qui a atteint 3,1% sur un an en septembre au Royaume-Uni, le rendait «très mal à l’aise», et n’a pas exclu un relèvement des taux dès décembre. 

Par ailleurs, les marchés misent beaucoup sur la rencontre virtuelle qui doit se tenir lundi entre le président américain Joe Biden et son homologue chinois Xi Jinping, au moment où Pékin et Washington s’opposent sur une série de sujets, du commerce aux droits humains en passant par les ambitions régionales de la Chine.

Shell simplifie sa structure 

Le géant anglo-néerlandais des hydrocarbures Royal Dutch Shell a annoncé lundi vouloir transférer son siège et sa résidence fiscale des Pays-Bas vers le Royaume-Uni, une décision fustigée par le gouvernement néerlandais. Le titre prenait 2,14% à 1.676 pence à Londres.

Cineworld ravit de James Bond 

L’action du groupe de cinémas a bondi de 6,55% à 67,00 pence après avoir publié des résultats montrant que les récents «blockbusters», dont le dernier James Bond, avaient dopé le chiffre d’affaires au-delà du niveau d’avant le Covid.

Airbus et Boeing engrangent les commandes 

Le titre Airbus a pris 1,69% à 114,04 euros à Paris au lendemain de l’annonce d’une commande groupée de 255 avions monocouloirs A321 par quatre compagnies en ouverture du salon aéronautique de Dubaï. Lundi, le loueur américain Air Lease Corporation (ALC) a signé une lettre d’intention pour l’achat de 111 Airbus de tous types, y compris les premiers exemplaires de la future version cargo de son long courrier A350.

Aux Etats-Unis, Boeing progressait de 5,58%, à 233,26 dollars ayant reçu dimanche un contrat pour la conversion de onze monocouloirs 737 en avions cargo pour le loueur islandais Icelease.

L’acier fond 

Les entreprises liées à l’acier ont perdu du terrain, tandis que des responsables japonais et américains ont tenu à Tokyo des pourparlers commerciaux de haut niveau. Washington s’est dit prêt à discuter d’une réduction de ses droits de douane sur l’acier et l’aluminium imposés sous la présidence de Donald Trump.

Aperam a perdu 4,57% à 46,55 euros et ArcelorMittal a fini lanterne rouge du CAC 40 (-2,59% à 26,89 euros).

Aux Etats-Unis, le producteur de boulettes de minerai de fer Cleveland-Cliffs reculait (-3,45%), tout comme le groupe sidérurgique US Steel (-3,22%). 

Du côté du pétrole, de l’euro et du bitcoin 

Les prix du pétrole reculaient lundi, les investisseurs craignant que les États-Unis n’utilisent leurs réserves stratégiques de brut ou que la demande ne soit affectée par de nouvelles restrictions sanitaires.

Vers 17H25 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier flanchait de 1,22%, à 81,21 dollars.

À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour le mois de décembre perdait 1,11% à 79,89 dollars.

L’euro reculait de nouveau nettement face au billet vert (-0,51%), à 1,1384 dollar.

Le bitcoin reculait de 0,13% à 64'255 dollars.

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