Les marchés européens bien orientés malgré des inquiétudes

AWP

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Paris a pris 0,20%, Francfort 0,10% et Milan 0,26%. Londres a de son côté terminé à un sommet en 20 mois (+0,60% à 7’384,18 points).

Les marchés mondiaux progressaient jeudi mais restaient prudents face à l’inflation qui persiste aux Etats-Unis et en Europe et à une recrudescence des cas de Covid-19 en Europe.

Les bourses européennes ont fini dans le vert: Paris a pris 0,20%, Francfort 0,10% et Milan 0,26%. Londres a de son côté terminé à un sommet en 20 mois (+0,60% à 7’384,18 points) tirée par les valeurs minières, de bons résultats et une livre sterling en baisse, ce qui favorise les multinationales qui rapatrient leurs bénéfices en monnaie britannique. A Zurich, le SMI a gagné 0,16%. 

A Wall Street, le S&P 500 rebondissait de 0,11% et le Nasdaq de 0,62%, tandis que le Dow Jones lâchait 0,32%vers 17H25 GMT.

Les esprits des investisseurs sont concentrés sur les hausses de prix et la réponse des banques centrales.

Alors que l’inflation donne le ton sur les marchés depuis des mois maintenant, les prix à la consommation aux Etats-Unis ont grimpé de 6,2% sur un an en octobre, un rythme annuel inédit depuis 1990.

Sur le Vieux continent, la Commission européenne s’attend pour sa part à ce que l’inflation dans la zone euro se tasse l’an prochain à 2,2%, après «un pic» à 2,4% cette année.

«A un moment donné les banques centrales vont devoir refaire leur travail», à savoir maîtriser l’inflation, «et les hausses de prix restent soutenues, il va falloir remonter les taux directeurs», explique Denis Ducatel, expert en investissements financiers Milleis Banque. 

«Mais l’hypothèse d’une inflation transitoire est toujours d’actualité et jusqu’ici la Fed a très bien communiqué de manière à ne pas créer de mauvaise surprise pour le marché», ajoute-t-il. 

Les craintes liées aux cas de Covid-19 et à de possibles confinements refont surfaces en Europe où les contaminations au cours des sept derniers jours ont augmenté de 17% par rapport à la semaine précédente, selon des données compilées par l’AFP.

En Allemagne, les contaminations ont franchi le seuil des 50.000 cas quotidiens et le futur chancelier Olaf Scholz a estimé qu’il faut «de très nombreuses mesures nécessaires pour passer cet hiver». Les Pays-Bas ont enregistré un record de nouveaux cas quotidiens.

M. Ducatel constate que finalement, «le marché prend acte de tout cela sans vaciller».

Après une forte remontée mercredi, les taux d’intérêt des dettes souveraines progressaient légèrement en Europe ce jeudi.

L’aérien à la peine 

Face à l’évolution de l’épidémie en Allemagne, la compagnie aérienne Lufthansa a décroché de 4,37% et l’opérateur de l’aéroport de Francfort Fraport de 4,33%.

La situation n’est pas moins compliquée ailleurs en Europe. A Paris, Air France-KLM a cédé 3,46%. A Londres, IAG (British Airways, Iberia) a perdu 2,52% et le voyagiste TUI 3,47%. 

Les minières flambent 

A Paris, ArcelorMittal a bondi de 3,66% après avoir réalisé au troisième trimestre son bénéfice «le plus élevé depuis 2008».

A Londres, Anglo American (+5,87%), Antofagasta (+4,33%), Glencore (+4,12%) ou encore BHP Group (+3,89%) profitaient d’une baisse de la livre sterling et de la hausse des cours des métaux. 

Auto Trader 

L’action de la plateforme de vente de voitures d’occasion Auto Trader Group a pris 14,16% à 708 pence, profitant de résultats en forte hausse grâce à une ruée vers les voitures d’occasion.

Le dollar au plus haut 

Le dollar gagnait 0,15% à 0,8726 euro, au plus haut depuis juillet 2020, sur fond d’anticipations d’un relèvement des taux directeurs de la Fed l’an prochain.

Le bitcoin montait aussi de 1,20% à 65.060 dollars, certains investisseurs voyant dans la cryptomonnaie une potentielle valeur refuge face à la flambée de l’inflation.

Le pétrole se replie 

Les prix du pétrole reculaient après une révision à la baisse de l’estimation de l’Opep de la croissance de la demande pétrolière mondiale pour 2021.

Vers 17H20 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier perdait 0,71% par rapport à la clôture de la veille, à 82,06 dollars.

A New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour le mois de décembre lâchait 0,22% à 81,16 dollars.

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