Les marchés européens en forte hausse, rassurés par la consommation américaine

AWP

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Francfort et Paris avancent de plus de 2%, tandis que Londres progresse de 1,69%, tout comme Zurich.

Les marchés mondiaux affichaient une très forte hausse vendredi, rendus enthousiastes après la publication de deux indicateurs sur la consommation rassurants sur la santé de l’économie américaine, au terme d’une semaine où l’inflation et la crainte accrue d’une récession prenaient en étau les investisseurs.

En Europe, les indices ont remonté en flèche, s’emballant à la fin d’une séance débutée dans l’incertitude: Francfort a fermé à 2,76%, Paris 2,04% et Londres 1,69%. A Zurich, le SMI a gagné 1,69%.

Milan a remonté la pente (+1,84%), mais insuffisamment pour compenser sa chute de 3,44% jeudi en raison d’incertitudes politiques.

A New York, Wall Street était en hausse nette. Le Dow Jones prenait 2,03%, l’indice élargi S&P500 1,78% et le Nasdaq montait de 1,50% vers 15H50 GMT.

Les investisseurs ont accueilli très favorablement l’annonce des ventes au détail aux Etats-Unis reflétant la consommation des ménages et l’indice de la confiance des consommateurs.

«Le consommateur (source de près de deux tiers du PIB américain) est d’une importance capitale pour l’économie américaine, surtout maintenant que des fissures apparaissent ailleurs», a souligné Craig Erlam analyste d’Oanda.

Les ventes de détail sont ressorties en hausse de 1,0% en juin, mieux qu’attendues tandis que la confiance des consommateurs connaissait une légère remontée en juillet.

C’est «un signe que les ménages restent en bonne santé grâce aux économies faites ces deux dernières années», a ajouté M. Erlam.

L’ampleur des résultats des places boursières s’explique aussi par l’expiration des contrats à terme mensuels sur les actions et les indices (jour dit «des trois sorcières») qui amène habituellement de la volatilité sur les marchés.

Les indicateurs encourageant pour les marchés arrivent après les chiffres de l’inflation qui avaient brièvement laissé présager un durcissement de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine, risquant de tuer la croissance.

Plusieurs membres de l’institution avaient depuis pris la parole, rassurant sur l’hypothèse d’une hausse de 100 points de base des taux de la Fed.

«Les marchés ont envie de souffler un peu après une semaine éprouvante», commente M. Melka, malgré un contexte toujours très sombre, notamment en Europe.

Une crise politique en Italie est venue ajouter à la fragilité économique du continent, déjà sous le coup de menaces de pénurie énergétique venant de Russie et d’une monnaie faible.

Le Premier ministre italien Mario Draghi a notamment présenté sa démission, aussitôt refusée par le Président de la République, alors qu’affaibli par la défection d’un parti de sa coalition.

«Parfois, le marché a envie de baisser ou de monter et il trouve des raisons», estime Lionel Melka. «Il a estimé qu’il y aura une solution» politique en Italie.

Les investisseurs vont en outre continuer de regarder avec attention la publication des résultats d’entreprises, cycle inauguré jeudi par les grandes banques américaines.

L’aviation européenne redécolle

Le premier groupe européen du transport aérien Lufthansa a indiqué vendredi s’attendre à un résultat d’exploitation (Ebit) dans le vert au terme du deuxième trimestre. La plupart des compagnies européennes, commerçant à l’international en dollar, affichaient de fortes hausses en Bourse vendredi.

Vendredi le titre de la compagnie allemande a grimpé de 6,93% et celui d’Air France-KLM de 6,63%. Airbus a pris 4,12%.

L’auto aussi passe une vitesse

L’industrie automobile était en tête de course parmi les indices européens vendredi. Au Royaume-Uni, le constructeur de voitures de luxe Aston Martin Lagonda a terminé à +23,70% après avoir annoncé une augmentation de capital de 653 millions de livres (770 millions d’euros) grâce au fonds souverain saoudien Public Investment Fund (PIF).

Le suédois Volvo a pris 6,25%, l’allemand Volkswagen 4,70% et le français Renault (+6,94%) a terminé en tête du CAC 40.

Du côté du pétrole et des devises

Les prix du pétrole partaient à la hausse, sans toutefois compenser les chutes de la semaine.

Vers 15H50 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, prenait 2,38% à 101,42 dollars et le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, pour livraison en août, 2,41% à 98,04 dollars.

Après être passé brièvement deux fois sous la parité mercredi et jeudi, l’euro évoluait à 1,0094 dollar (+0,76%) vers 15H50 GMT.

Le bitcoin montait de 0,60% à 20.794 dollars.

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