Les marchés européens avancent, confiants sur les prochaines échéances

AWP

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Francfort, qui souffre le plus des tensions sur le gaz, a bondi de 2,69%. Paris a pris 1,79%, Londres 1,01% et Milan 2,49%.

Les marchés mondiaux étaient orientés à la hausse mardi, les investisseurs ayant l’espoir que l’approvisionnement de l’Europe en gaz russe via le gazoduc Nord Stream 1 reprenne comme prévu jeudi.

La hausse à Wall Street s’accélérait nettement après une séance en baisse: le Dow Jones prenait 1,64%, le S&P 500 1,97% et le Nasdaq 2,27% peu avant 16H00 GMT.

La secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen s’est montrée optimiste mardi sur le fait que les États-Unis pourraient éviter une récession dans les mois à venir, en raison de la bonne santé du marché de l’emploi et de la consommation.

Après une ouverture dans le rouge, les bourses européennes ont changé de direction. La Bourse de Francfort, qui souffre le plus des tensions concernant le gaz entre la Russie et les Européens, a bondi de 2,69%. Paris a pris 1,79%, Londres 1,01% et Milan 2,49%, à la veille d’une échéance politique importante pour la survie du chef du gouvernement italien Mario Draghi. A Zurich, le SMI a gagné 1,02%.

L’euro poursuivait son net rebond face au dollar à 1,0246 dollar (+0,98%) vers 15H45 GMT. Jeudi, la Banque centrale européenne doit relever ses taux directeurs pour la première fois depuis plus de dix ans, afin de lutter contre l’inflation.

Une hausse de 0,25 point de pourcentage a été évoquée par plusieurs gouverneurs de l’institution, mais un relèvement de 0,50 point de pourcentage est aussi une option envisagée par les investisseurs.

Cette perspective a fait monter les valeurs bancaires en Europe, comme Deutsche Bank (+4,47%), Société Générale (+3,97%), Unicredit (+6,40%). Le secteur financier se portait bien aussi aux États-Unis, avec Blackrock en hausse de 4,14% et Goldman Sachs de 4,60%.

Les marchés d’actions ont vu leur hausse s’accélérer avec l’espoir que la Russie remette en service son gazoduc Nord Stream 1, après une période de maintenance, même avec une capacité réduite. Ce contexte a notamment profité aux entreprises chimiques, les plus exposées en cas de raréfaction des livraisons de gaz, notamment BASF (+4,60%), Brenntag (+2,10%) et Covestro (5,81%) à Francfort.

Fermé depuis le 11 juillet pour maintenance, un arrêt annoncé de longue date, le gazoduc doit officiellement repartir jeudi. Mais dans le contexte de la guerre en Ukraine, beaucoup d’observateurs redoutent cette échéance.

«Quiconque est entré aujourd’hui dans l’espoir de nouvelles hausses des cours risque d’être surpris par de mauvaises nouvelles en provenance de Moscou. Un certain risque existe toujours», tempère ainsi Jochen Stanzl, analyste de CMC Markets.

Le prix du gaz naturel européen de référence, le TTF néerlandais, baissait de 1,88% à 154 euros le mégawattheure vers 13H45 GMT, alors qu’il était en hausse pendant la majorité de la séance en Europe.

Par ailleurs, de nombreuses entreprises continuent de publier leurs résultats, fournissant aux investisseurs des éléments pour préciser l’impact de l’inflation et du ralentissement économique, déjà en partie intégré dans les cours boursiers.

Le bitcoin s’envolait de 6,75% à 22.950 dollars.

La force du dollar gêne certaines entreprises américaines

Le géant américain de l’informatique IBM a réalisé des résultats supérieurs aux attentes du marché au deuxième trimestre, mais a admis que le dollar fort avait un impact important sur ses performances financières. Le titre évoluait en forte baisse de 6,49%.

Le laboratoire américain Johnson & Johnson (-0,69%) et le fabricant américain de jouets Hasbro (+1,80%) ont aussi signalé cette difficulté au cours de leurs résultats.

Concours de commandes entre Boeing et Airbus

L’avionneur américain Boeing accumulait les commandes commerciales mardi, au deuxième jour du salon aéronautique de Farnborough (Royaume-Uni), et bondissait de 4,08% à Wall Street, alors que son rival européen Airbus se faisait plus discret (+1,44% en Bourse à Paris).

Le pétrole se tasse

Les prix du pétrole étaient en légère baisse mardi après leur fort rebond de la veille, tiraillés entre craintes de récession, baisse de la demande en Chine et offre toujours contrainte.

Vers 15H30 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre perdait 0,36% à 105,91 dollars.

Celui de West Texas Intermediate (WTI) américain, pour livraison en août, baissait de 0,29% à 102,34 dollars.

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