Les marchés européens progressent après les ventes de détail aux Etats-Unis

AWP

2 minutes de lecture

Alors que Zurich inscrit de nouveaux records, Paris et Francfort font de même avec des avancées de 0,34% et 0,61%. Londres est pénalisée par la remontée du rendement obligataire britannique.

Les marchés boursiers mondiaux avançaient confiants mardi, satisfaits des dernières statistiques américaines d’octobre.

La Bourse de New York évoluait en nette hausse: le Dow Jones prenait 0,59%, le S&P500 0,58% et le Nasdaq 0,69%, vers 17H50 GMT.

Les marchés européens ont terminé un peu plus divisés: Paris (+0,34%) et Francfort (+0,61%) ont enregistré de nouveaux records, tandis que Londres a lâché 0,34%, pénalisée par la remontée du rendement obligataire britannique, et Milan a reculé de 0,23%. A Zurich, le SMI a gagné 0,32%, inscrivant de nouveaux records historiques en séance et en clôture. 

Principal indicateur du jour, les ventes de détail aux États-Unis ont été plutôt bien accueillies par les investisseurs: elles ont augmenté de 1,7% en octobre, plus que prévu, tirées par l’essence et les appareils électroniques, ainsi que les ventes en ligne. 

La production industrielle du pays a également progressé plus qu’anticipé par les analystes, de 1,6% en octobre.

«Le marché salue de bonnes données macroéconomiques», constate Alexandre Baradez, analyste chez IG France. 

«Les chiffres des ventes de détail aux Etats-Unis rassurent après un indice de confiance des consommateurs américains qui est tombé au plus bas depuis dix ans la semaine dernière», souligne-t-il. 

Selon M. Baradez, «ce sont des craintes inflationnistes qui se sont manifestées la semaine dernière, mais la consommation n’est pas remise en cause». 

Le montant total des ventes de détail est cependant gonflé par l’inflation, qui reste très forte.

Les marchés se préparent aussi à l’annonce du choix par le président américain Joe Biden du nom du prochain président de la Fed, prévu cette semaine.

Le sortant Jerome Powell et la démocrate Lael Brainard semblent être les favoris.

Au Royaume-Uni, la baisse du taux de chômage ainsi que les déclarations du gouverneur de la Banque d’Angleterre Andrew Bailey laissent penser à une hausse des taux dès décembre. 

Sur le marché obligataire, le taux d’intérêt de la dette britannique à dix ans montait à 0,985%, contre 0,96% la veille.

Kering recommandé, le luxe suit 

A Paris, Kering a brillé (+4,36% à 711,20 euros) après le relèvement d’une recommandation d’analyste. 

Tout le secteur du luxe était bien orienté, avec des gains pour LVMH (+1,23% à 729,70 euros), Salvatore Ferragamo (+1,13% à 19,76 euros) ou Swatch (+2,15% à 289,90 francs suisses).

Résultats en demi-teinte pour Walmart 

Le géant américain de distribution Walmart (-2,78% à 142,78 euros) a relevé ses prévisions annuelles mardi après avoir fait part de résultats trimestriels meilleurs que prévu. Cependant il est parvenu à contenir la hausse de ses prix à un rythme moins rapide que l’inflation aux États-Unis.

Thyssenkrupp gonflé à l’hydrogène 

Le géant allemand de l’acier et des technologies Thyssenkrupp est grimpé de 12,01% à 10,35 euros à la Bourse de Francfort, après des informations de presse sur la possible introduction en Bourse d’une unité développant des projets dans l’hydrogène vert.

Lucid à pleine puissance 

Lucid Air, un groupe américain qui a récemment commencé à produire une berline électrique, s’envolait de 16,64%, à Wall Street, où les voitures n’émettant pas d’émissions ont le vent en poupe, après avoir fait part d’une hausse solide de ses pré-commandes. 

THG déchante 

L’action de THG, le groupe de cosmétiques et compléments alimentaires qui était jusqu’à l’an dernier la coqueluche de la place boursière de Londres, a encore dévissé de 8,17% après avoir perdu trois quarts de sa valeur depuis le début de l’année.

Du côté du pétrole, de l’euro et du bitcoin 

Les cours du pétrole remontaient mardi, dans un marché toujours inquiet de voir la demande dépasser l’offre, même si l’Agence internationale de l’Energie (AIE) estime que l’envolée récente des cours pourrait connaître un «répit».

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 82,79 dollars (+0,90%) à Londres vers 17H40 GMT. À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour le mois de décembre prenait 0,61% à 81,37 dollars.

L’euro continuait de chuter (-0,38%) et atteignait un plus bas depuis juillet 2020 à 1,132 dollar.

Le bitcoin trébuchait de 5,32% à 60.500 dollars.

A lire aussi...