Les marchés européens prêts pour la Fed

AWP

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Paris termine en hausse de 0,87% à 6’031,33 points, Francfort de 0,76%, Londres de 0,63% et Milan de 1,20%. A l’inverse de la tendance, le SMI de Zurich recule de 0,45%.

Les bourses mondiales étaient en petite hausse mercredi, estimant être prête à encaisser une nouvelle forte hausse des taux de la banque centrale américaine, la Fed, qui doit rendre publique sa décision à 18H00 GMT.

Après une ouverture dans le rouge coïncidant avec la décision de Vladimir Poutine de décréter une mobilisation partielle pour renforcer ses troupes en Ukraine, les indices européens se sont redressés et ont clôturé en hausse.

Paris a gagné 0,87% à 6’031,33 points, Francfort 0,76%, Londres 0,63% et Milan 1,20%. A Zurich, le SMI a cédé 0,45%.

La Bourse de New York évoluait en hausse, le Dow Jones gagnait 0,54%, le S&P 500 0,55% et le Nasdaq 0,39%, vers 16H05 GMT.

Les places boursières avaient nettement reculé lors des précédentes séances, dans la perspective d’un sévère relèvement du principal taux directeur de la Fed, qui se réunit actuellement.

La plupart des analystes prévoient une hausse des taux de l’institution de 75 points de base, comme à l’issue des réunions de juin et juillet, mais une minorité estime qu’une amplitude d’un point de pourcentage est possible.

«Un changement de 75 points de base pourrait entraîner un rebond du marché, avec un soulagement que la Fed n’opte pas pour une hausse de 100 points de base», anticipe Michael Hewson, analyste de CMC Markets. Il faudra selon lui attendre 24 heures pour observer la réelle réaction des marchés, après que «la décision aura été disséquée et analysée» pleinement.

Les investisseurs surveilleront surtout les commentaires du président de la Fed, Jerome Powell, ses prévisions actualisées concernant la croissance, l’inflation et le taux de chômage, pour se faire une idée de la trajectoire des taux d’intérêt pour la suite.

Ce qui intéresse les marchés sera notamment de savoir à quel point les membres de l’institution «sont encore agressifs et sur quelle longueur de temps», prévient Gregori Volokhine, de Meeschaert Financial Services.

Signe de nervosité des investisseurs, le taux d’emprunt des Etats-Unis à deux ans a dépassé les 4%, une première depuis 2007.

Regain de tensions géopolitiques

L’annonce par Moscou de la mobilisation partielle en Russie et de «référendums» d’annexion de territoires ukrainiens ravivait les craintes géopolitiques, favorisant les valeurs refuge comme le dollar, face au risque d’une nouvelle escalade de la guerre en Ukraine.

Le dollar bondissait à un plus haut en vingt ans face à un panier d’autres grandes devises. Le billet vert gagnait 0,97% à 0,9875 dollar pour un euro et 0,51% face à la livre sterling à 1,1323 dollar pour une livre, vers 16H00 GMT.

Le secteur de la défense en a profité avec BAE Systems qui a pris 4,30% à Londres, Thales 3,98% à Paris, Leonardo 5,54% à Milan ou encore Lockheed Martin en hausse de 2,22% à Wall Street.

Les prix de l’énergie ont passé une bonne partie de la séance en hausse, réagissant aux déclaration de Vladimir Poutine avant de retomber après la publication d’une hausse moins importante que prévu des réserves commerciales de pétrole brut aux Etats-Unis la semaine dernière.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre perdait 0,51%, à 90,16 dollars, vers 16H00 GMT, et celui de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison le même mois, dont c’était le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, cédait 0,67% à 83,38 dollars.

Le contrat de référence du gaz naturel européen reculait de 5,82% à 182,6 euros le mégawattheure (MWh).

Uniper toujours plus bas

L’Etat allemand a annoncé mercredi qu’il allait acheter au prix unitaire de 1,70 euro l’ensemble des actions d’Uniper détenues par son actionnaire principal, le groupe finlandais Fortum (+9,50% à Helsinki), et va souscrire à ce même prix à une augmentation de capital d’un total de huit milliards d’euros, signifiant une énorme dilution pour les anciens actionnaires.

Le prix de l’action Uniper a encore chuté de plus de 25% mercredi, après avoir perdu 92,5% de sa valeur depuis le début de l’année, et vaut 3,12 euros.

Nouvel actionnaire chez Vodafone

Le milliardaire français Xavier Niel, fondateur du groupe de télécommunications Iliad, a annoncé une prise de participation de 2,5% au capital de l’opérateur britannique Vodafone, qui a pris 2,26% à Londres.

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