Les marchés européens nerveux avant la Fed

AWP

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Après une ouverture en nette baisse, la tendance s’est inversée presque partout: Francfort a pris 0,59%, Milan 0,14%, mais Paris a reculé de 0,26%. A Zurich, le SMI a grignoté 0,06%.

Les marchés étaient nerveux et changeaient régulièrement de tendance lundi, à la veille d’une très attendue réunion de la Banque centrale américaine qui devrait de nouveau fortement remonter ses taux d’intérêt.

Oscillant entre vert et rouge depuis l’ouverture, Wall Street était en baisse vers 15H50 GMT: le Dow Jones reculait de 0,08%, le S&P 500 de 0,15% et le Nasdaq de 0,23% vers 15H55 GMT.

En Europe, après une ouverture en nette baisse, la tendance s’est inversée presque partout: Francfort a pris 0,59%, Milan 0,14%, mais Paris a reculé de 0,26%. A Zurich, le SMI a grignoté 0,06%.

La Bourse de Londres était fermée ce lundi, jour des funérailles de la reine Elizabeth II.

Pour les opérateurs de marché, l’événement principal de la semaine doit être l’annonce, mercredi, de la décision du comité de politique monétaire de la Fed, la banque centrale des Etats-Unis, à l’issue d’une réunion de deux jours.

«Les marchés devraient rester sous pression en début de semaine, puis lors du jour de la Fed, les investisseurs pourraient tenter de faire rebondir les marchés», observe Vincent Boy, analyste d’IG France.

Pour les analystes, la Fed a le choix entre une troisième hausse d’affilée de 75 points de base de son taux directeur ou aller encore plus loin, avec 100 points de base en une fois afin de faire reculer l’inflation, encore très élevée aux Etats-Unis (8,3% en août sur un an), et qui n’a pas ralenti autant qu’attendu le mois dernier.

«La Bourse est actuellement aux prises avec un cocktail doublement toxique. Alors que l’économie continue de s’affaiblir, les banques centrales doivent faire ce qu’elles peuvent pour contenir l’inflation tenace. Éviter une récession s’avère être une tâche difficile, cela semble presque impossible», souligne Konstantin Oldenburger, analyste chez CMC Markets.

Le marché obligataire se préparait aussi à la réunion de la Fed, les taux pour les Etats continuant de monter. Le taux de l’emprunt à 2 ans américain, le plus sensible à la politique monétaire, montait à un niveau tout proche des 4% (3,94%), au plus haut depuis 2007. Le 10 ans américain frôlait aussi les 3,5% vers 15H45 GMT.

Signe de l’aversion au risque des investisseurs, le bitcoin reculait de 3,01% à 19.130 dollars, après avoir touché 18.873 dollars, au plus bas depuis la mi-juin.

La vigueur attendue de l’action de la Fed continuait de soutenir le dollar par rapport aux autres monnaies. L’euro reculait de 0,12% face au dollar, à 1,0004 dollar, et la livre sterling reculait de 0,16% (à 1,1402 dollar) vers 15H50 GMT.

Daimler Truck défie Tesla

Le groupe allemand Daimler Truck (+2,24% à Francfort), leader mondial des poids lourds, a présenté dimanche son premier camion tout électrique d’une capacité utile de 40 tonnes, prenant de vitesse son concurrent américain Tesla (+1,30% à Wall Street) qui peine à lancer le sien.

L’eActros, avec une autonomie d’environ 500 kilomètres à raison d’une seule charge de batterie, devrait être prêt pour la production en série en 2024, a indiqué Daimler Truck.

Porsche devrait rapporter gros

Le constructeur automobile allemand Volkswagen prévoit d’introduire en Bourse le 29 septembre sa filiale Porsche et vise une valorisation comprise entre 70 milliards et 75 milliards d’euros, ce qui en ferait une des plus importantes cotations en Europe ces dernières années. Après un début de séance positif, le titre de Volkswagen a pris 1,06%, tandis que celui de la holding Porsche SE, qui détient majoritairement Volkswagen, a gagné 3,53% à Francfort.

Du côté de l’énergie

Le risque accru de récession économique mondiale a fait baisser les prix du pétrole.

Vers 15H35 GMT, le baril de WTI américain, pour livraison en octobre, reculait de 0,43% à 84,76 dollars et celui de Brent de la mer du Nord, à échéance en novembre, de 0,16% à 91,20 dollars.

Le gaz naturel européen baissait de 6,33% à 176 euros le mégawattheure.

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