Les marchés européens orientés en hausse en attendant la Fed

AWP

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Paris progresse de 0,89%, Francfort de 0,64% et Milan de 1,47%. En revanche, Londres recule légèrement de 0,08%, lesté par le repli du géant des hydrocarbures BP. A Zurich, le SMI prend 0,09%.

Les marchés sont orientés en hausse mardi, l’Europe se laissant porter par le ralentissement de l’inflation en zone euro et Wall Street attend dans le calme de connaître l’issue de la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed).

En Europe, la Bourse de Paris a progressé de 0,89%, Francfort de 0,64% et Milan de 1,47%. Londres a en revanche légèrement reculé de 0,08%, lestée par le repli du géant des hydrocarbures BP. A Zurich, le SMI a pris 0,09%.

Sur le mois, Paris, Londres et Francfort affichent des baisses mensuelles de plus de 3%.

Sur le Vieux continent, le rebond de la séance est lié à la publication de «chiffres rassurants de la zone euro», commente Andrea Tuéni, analyste marchés de Saxo Bank.

Si la zone euro a vu son économie se contracter au troisième trimestre, plombée par les difficultés de l’Allemagne et la remontée des taux d’intérêt, les investisseurs se sont concentrés sur l’inflation qui continue de s’essouffler.

Le taux d’inflation annuel de la zone euro a spectaculairement chuté à 2,9% sur un an en octobre, après s’être établi à 4,3% en septembre et 5,2% en août.

Meilleur qu’attendu, il s’agit de son niveau le plus bas depuis juillet 2021 et le taux d’inflation se rapproche de l’objectif de 2% que se fixe la Banque centrale européenne (BCE).

Sur le volet banque centrale, la Réserve fédérale (Fed) a commencé mardi ses deux jours de réunion à l’issue de laquelle elle devrait décider de maintenir ses taux dans leur fourchette actuelle, même si son président, Jerome Powell, juge l’inflation toujours «trop élevée».

Sur les marchés américains, vers 17H00 GMT, l’indice Dow Jones grappillait 0,13%, le Nasdaq, à dominante technologique, 0,11%, l’indice élargi S&P 500 avançait de 0,33%, les investisseurs se montrant globalement prudents avant l’issue de la réunion de la Fed.

BP chute

Le géant britannique des hydrocarbures BP a annoncé mardi un bénéfice net de 4,9 milliards de dollars (4,6 milliards d’euros) au troisième trimestre, après une perte un an plus tôt, mais déçoit le marché avec un résultat hors éléments exceptionnels divisé par plus de deux à 3,3 milliards.

Son action a nettement reculé de 4,58% à Londres. Dans son sillage, Shell perdait aussi 1,51%.

BASF fait des remous

Le géant allemand de la chimie BASF, qui a de nouveau souffert d’une baisse de la demande au cours du trimestre écoulé, a annoncé mardi vouloir davantage économiser, surtout en Europe, et réduire son plan d’investissements, sauf en Chine. Son action a grimpé de 4,10 à Francfort.

Caterpillar dévale la pente

A la cote, Caterpillar, un poids lourd du Dow Jones, plombait le marché (-5,97%). Lors de l’annonce de résultats, pourtant meilleurs que prévu au troisième trimestre, les investisseurs se sont focalisés sur le ralentissement de la croissance des ventes du géant des engins de chantier.

Pfizer vend moins

Le laboratoire Pfizer reculait de 1,16% alors qu’il a accusé une perte au troisième trimestre liée à une démarque de ses stocks de produits (vaccins et traitements) contre le Covid-19 à cause de ventes moindres.

Pinterest, le vent en poupe

Le réseau social Pinterest s’envolait de 18,51%. Ses résultats et ventes trimestrielles (763 millions de dollars) ont été bien meilleurs qu’attendus.

Du côté du pétrole et des devises

Les prix du pétrole étaient en ordre dispersé un peu vers 16H00 GMT, poussés par le risque géopolitique au Moyen-Orient alors que l’armée israélienne progresse dans la bande de Gaza, ravivant les craintes des marchés que le conflit se propage aux pays voisins.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre prenait 0,16%, à 87,59 dollars tandis que son équivalent américain, le WTI pour livraison le même mois, lâchait 0,28% à 82,09 dollars.

Sur le marché des changes, l’euro, qui a progressé face à la plupart des autres devises après les chiffres de la zone euro, baissait finalement (-0,47%) face au dollar, à 1,0565 dollar pour un euro.

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