Les marchés européens sans tendance claire après de nouveaux résultats

AWP

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Paris a progressé de 0,31%, Francfort de 0,08% et Londres de 0,33%. Seul Milan a terminé dans le rouge, lâchant 0,52%. A Zurich, le SMI avance de 0,23%.

Les bourses mondiales évoluaient en ordre dispersé mercredi, digérant une nouvelle salve de résultats d’entreprises, en attendant la réunion de la Banque centrale européenne jeudi.

Les principales places européennes, indécises pendant la séance, ont clôturé en légère hausse: la Bourse de Paris a progressé de 0,31%, Francfort de 0,08% et Londres de 0,33%. Seule Milan a terminé dans le rouge, lâchant 0,52%. A Zurich, le SMI a gagné 0,23%.

Outre-Atlantique, Wall Street était plombée par les résultats décevants d’Alphabet (-9,29%), la maison-mère de Google: vers 16H10 GMT, le Nasdaq, à coloration technologique, reculait de 1,78%, le S&P 500 de 1,07% et le Dow Jones de 0,04%.

«Il y a une vraie dichotomie entre les marchés européens et les marchés américains», les premiers étant dans l’expectative de la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi, les seconds restant concentrés sur les résultats d’entreprises, note Lionel Melka, associé de Swann Capital.

Jusqu’à présent, plus de 80% des membres du S&P 500 ayant publié leurs comptes trimestriels ont fait mieux que ce que prévoyaient les analystes. «Mais la barre avait été placée bas», a tempéré Quincy Krosby, analyste de LPL Financial.

Sur le Vieux-Continent, la BCE pourrait décider jeudi de maintenir ses taux directeurs inchangés, pour la première fois après dix hausses d’affilée afin de lutter contre l’inflation.

«La BCE se trouve dans une position très inconfortable avec son discours sur des taux d’intérêt +plus élevés pour longtemps+ alors que les risques de baisse de l’activité ont commencé à se matérialiser», estime Christophe Boucher, directeur des investissements d’ABN Amro IS.

Les taux d’intérêt des Etats remontaient nettement aux Etats-Unis et en Europe, mais restaient loin de leur pic de lundi en début de séance européenne. Aux Etats-Unis, le taux d’intérêt à l’échéance 10 ans s’établissait à 4,91% vers 15H50 GMT, contre 4,82% mardi à la clôture.

Côté géopolitique, les pourparlers s’intensifient mercredi afin de parvenir à un «cessez-le-feu» ou une «pause» humanitaire dans la bande de Gaza où l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens pourrait devoir cesser ses opérations dans la soirée faute de carburant.

Ciel azur pour Microsoft, orageux pour Alphabet

Microsoft a dépassé les attentes des analystes et a vu son «cloud» (informatique dématérialisée) accélérer sa croissance à 24%. La plateforme Azure, vaisseau amiral de Microsoft dans le «cloud», et les autres services associés, ont même enregistré une expansion encore plus rapide, avec une croissance de 29%.

L’action montait de 2,34% alors que celle d’Alphabet chutait de 9,29% vers 16H10 GMT, les investisseurs étant déçus des performances de l’entreprise sur ce segment.

En Europe, Dassault Systèmes gagnait 7,98% après ses résultats et ASM International 5,91%.

Deutsche Bank et les banques européennes plaisent

Le premier groupe bancaire allemand Deutsche Bank (+8,18%) a fait état mercredi d’une baisse de 8% de son bénéfice net au troisième trimestre tandis que la baisse des revenus dans la banque d’investissement a été compensée par les performances de la banque de détail grâce à la hausse des taux d’intérêt.

Parmi les autres résultats bancaires, Santander a gagné 2,35%, et Lloyds 2,18%.

Le pétrole se stabilise

Les prix du pétrole restent loin des hauts niveaux observés la semaine dernière, la prime de risque géopolitique au Proche-Orient s’érodant avec les efforts diplomatiques pour éviter l’escalade de la guerre entre Israël et le Hamas, sur fond de perspectives économiques moroses.

Vers 15H50 GMT, le baril de Brent montait de 0,16% à 88,21 dollars (-4,29% depuis lundi), tandis que le baril de WTI américain reculait de 0,21% à 83,56 dollars (-5,85% depuis lundi).

L’euro reprenait un peu de terrain par rapport au dollar (+0,02% à 1,0592) après une nette baisse mardi en raison de la différence de tendance de l’activité économique entre la zone euro et les Etats-Unis, au bénéfice des seconds.

Le bitcoin restait très proche des 35.000 dollars, seuil dépassé mardi pour la première fois depuis mai 2022. Il valait 34.982 dollars, en hausse de 3,95% sur la journée.

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