Les bourses mondiales rebondissaient mardi, profitant de résultats d’entreprises bien accueillis en général, avec ceux très attendus de géants technologiques aux Etats-Unis, et au repli des taux d’intérêt.

Après un début de semaine mitigée, les indices américains évoluaient en nette hausse vers 13H35 GMT, le Dow Jones prenant 0,87%, le S&P 500 0,76% et le Nasdaq 0,73%.

Les marchés actions européens ont aussi avancé: Paris a gagné 0,49% et Francfort 0,26%, même si Milan (-0,02%) et Londres (+0,03%) étaient plus en retrait. A Zurich, le SMI a avancé de 0,43%.

Hermès (+2,78%), Logitech (+10,47%), UniCredit (+1,34%) en Europe, General Electric (+6,64%), 3M (+5,36%), Coca-Cola (+2,67%), Spotify (+10,57%) aux Etats-Unis sont dans le vert après la publication de leurs résultats.

Tous les yeux sont braqués sur les résultats à venir de grands noms de la «tech», ont souligné les analystes de Wells Fargo, notamment Alphabet et Microsoft dès la clôture des marchés américains mardi.

Autres éléments en faveur des actions, les taux d’intérêt sont nettement plus bas que leur pic de lundi.

Le taux américain à échéance 10 ans s’établissait à 4,86%, après un pic au-dessus des 5% lundi. L’équivalent français reculait à 3,46% contre un pic à 3,59% lundi.

Mais la tendance reste fragile et les marchés actions récupèrent difficilement de leurs pertes importantes des derniers jours.

Signe que l’économie reste précaire, les indices PMI de la zone euro ont montré un repli amplifié de l’activité du secteur privé en octobre, qui augmente le risque de récession au second semestre.

Ces chiffres «mettent la pression sur la Banque centrale européenne» face à la détérioration de l’économie et «qui pourrait réduire ses taux avant la Banque centrale américaine», écrit Christophe Boucher, directeur des investissements d’Abn Amro IS. La BCE se réunit jeudi, et devrait maintenir ses taux directeurs, une première après 16 mois de hausse, alors que la Fed prendra sa décision la semaine prochaine.

Le constructeur automobile General Motors (-0,17%) a publié des résultats trimestriels meilleurs que prévu en dépit du mouvement social lancé par le syndicat UAW. Mais le marché retenait surtout le fait que GM avait renoncé à donner des prévisions pour l’ensemble de l’exercice en raison de l’impact qu’aurait une grève prolongée.

Le syndicat a ensuite annoncé une prolongation de la grève à l’usine GM d’Arlington (Texas), qualifiée par le syndicat de «plus importante et plus lucrative du groupe».

La banque britannique Barclays a vu son bénéfice reculer de 16% sur un an au troisième trimestre, à cause d’une hausse de ses coûts, de sa facture fiscale et de dépréciations de crédits, à l’heure où les taux d’intérêt s’envolent au Royaume-Uni et ailleurs. L’établissement bancaire a lâché 3,63% à Londres.

Dans son sillage, le secteur bancaire anglais recule: NatWest Group -3,48%, Lloyds Banking Group -2,03%, Standard Chartered -1,14%.

Le bitcoin a atteint son plus haut depuis près d’un an et demi, dépassant brièvement les 35.000 dollars mardi, après qu’une cour d’appel américaine a confirmé une récente victoire juridique en faveur d’un nouveau produit de placement grand public dans cette devise numérique. Vers 13H25 GMT, il grimpait de 6,31% à 33.530 dollars.

L’euro reculait de 0,78% à 1,0586 dollar pour un euro, pénalisé par les piètres performances économiques de la zone euro.

Les prix du pétrole reculent nettement, pénalisé par la remontée du dollar et les signaux d’une activité au ralenti. Vers 15H40 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, cédait 2,67% à 87,43 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison à même échéance, perdait 2,91% à 83,01 dollars.