Les marchés européens mitigés face à des résultats d’entreprises contrastés

AWP

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Paris (-1,36%) a été plombé par la chute de Sanofi, tandis que Moncler et Natwest ont pénalisé Milan (-0,80%) et Londres (-0,86%). Francfort a aussi reculé de 0,30%.

Les bourses européennes ont terminé en baisse vendredi, pénalisées par plusieurs résultats d’entreprises très mal accueillis. Ceux d’Amazon contribuaient à la progression des valeurs technologiques américaines, bien parties pour achever la semaine boursière sur une note positive.

A Wall Street, l’indice technologique Nasdaq montait de 1,07% vers 17h50, porté par Amazon, même si les nombreuses déceptions des derniers jours lui faisaient perdre près de 2% sur la semaine. Le S&P 500 prenait 0,17% et le Dow Jones reculait de 0,40%.

En Europe, où tous les indices ont reculé sur la semaine, la place de Paris (-1,36%) a été plombée par la chute de Sanofi, tandis que Moncler et Natwest ont pénalisé Milan (-0,80%) et Londres (-0,86%). Francfort a aussi reculé de 0,30%. La Bourse suisse en a fait de même, son indice phare SMI clôturant sur un repli de 0,42%.

Les marchés n’ont pas été longtemps soutenus par les données macro-économiques, essentiellement américaines vendredi. L’inflation est restée stable en septembre aux Etats-Unis, pour le troisième mois d’affilée, à 3,4% sur un an, selon l’indice PCE, la jauge privilégiée par la Fed, qui se réunit la semaine prochaine.

«Les dépenses restent positives et l’inflation ralentit, une combinaison bienvenue» pour la Fed, a souligné Rubeela Farooqi, cheffe économiste pour High Frequency Economics. Et la confiance des consommateurs s’est dégradée aux Etats-Unis en octobre, selon l’estimation finale.

Amazon et Intel plaisent

Amazon bondissait de 8,24% après avoir triplé son bénéfice net à 9,9 milliards de dollars au troisième trimestre, grâce aux performances de sa plateforme et de son réseau de livraison. Ce bénéfice, supérieur de 3 milliards aux prévisions des analystes, contraste avec des résultats décevants aux yeux des investisseurs dans le secteur technologique comme ceux d’Alphabet (Google) et Meta (Facebook).

Intel (+8,53%) a rassuré les investisseurs avec des revenus de 14,2 milliards de dollars au troisième trimestre, alors que le géant américain des puces électroniques a pris du retard dans la course aux composants dédiés à l’intelligence artificielle.

NatWest, Sanofi et Elextrolux plongent

A la Bourse de Paris, le groupe pharmaceutique français Sanofi a lâché 18,93% après avoir réduit ses objectifs financiers à court terme, dans le cadre de son plan stratégique. Un décrochage jamais vu depuis au moins 1989, selon l’agence financière Bloomberg, qui collecte les données de marchés de Sanofi depuis cette année-là.

La banque britannique Natwest, toujours en plein coeur de l’affaire sur le traitement de l’homme politique europhobe Nigel Farage, a vu son bénéfice quadrupler sur un an au troisième trimestre, avec des provisions pour défauts sur crédits en repli, mais les analystes espéraient mieux et l’action a plongé de 11,57%.

Le groupe suédois d’électroménager Electrolux (-13,63%), qui a subi des pertes au troisième trimestre, a annoncé un plan de réduction des coûts qui prévoit 3.000 suppressions de postes.

En Italie, c’est le groupe de luxe Moncler qui a chuté de 6,46%, la pire performance de l’indice de Milan, après publication de ses résultats. A Francfort, Covestro a perdu 3,41%, lesté par la baisse de ses volumes de ventes.

Déception dans l’énergie aux Etats-Unis

Les résultats du groupe pétrolier américain Chevron (-5,53%) ont continué de reculer au troisième trimestre, marqué par une baisse des marges pour les produits de raffinage.

Dans le même secteur, ExxonMobil (-1,59%) a aussi déçu les analystes.

En Europe, les résultats du géant italien des hydrocarbures Eni (+0,18%) et du groupe énergétique norvégien Equinor (+1,78%) ont été supérieurs aux attentes.

Du côté du pétrole et des devises

Les cours du pétrole ont rebondi après des frappes américaines en Syrie sur des cibles liées à l’Iran, faisant craindre une escalade des tensions géopolitiques au Moyen-Orient qui pourrait conduire à des perturbations de l’approvisionnement en brut.

Vers 15h20, le baril de Brent de la mer du Nord prenait 0,83%, à 88,66 dollars. Le WTI américain gagnait 0,86% à 83,93 dollars.

Sur le marché des changes, l’euro était en hausse (+0,30%) face au billet vert, à 1,0595 dollar.

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