Les marchés européens en baisse, déçus des résultats d’entreprises

AWP

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Paris a clôturé en baisse de 0,38%, Londres de 0,81% et Zurich de 0,32%. Le DAX de Francfort a quant à lui lâché 1,08%, atteignant son plus bas niveau depuis début janvier.

Les marchés actions reculent jeudi, face à un flot de résultats d’entreprises jugés mitigés par les analystes, avec en toile de fond la perspective de taux d’intérêts élevés, tant en Europe qu’aux Etats-Unis.

«La perspective de taux d’intérêt élevés pour une longue période, ainsi que la baisse des bénéfices des entreprises, fait des ravages sur les marchés boursiers des deux côtés de l’Atlantique», commente Michael Hewson, analyste de CMC Markets.

Paris a clôturé en baisse de 0,38%, Londres de 0,81% et Zurich de 0,32%. L’indice phare de la Bourse de Francfort, le DAX, a quant à lui lâché 1,08%, atteignant son plus bas niveau depuis début janvier.

En Europe, les investisseurs se sont tournés vers la Banque centrale européenne (BCE) qui a laissé ses taux inchangés, après dix hausses d’affilée. Le principal taux directeur rémunérant les dépôts, référence pour le crédit en zone euro, est ainsi maintenu au niveau historiquement haut de 4,00%.

«C’était une décision attendue par le marché» et la «réaction des marchés obligataires est limitée», observe Amaury d’Orsay, responsable obligataire chez Amundi, premier gestionnaire d’actifs en Europe.

A Wall Street, vers 16H00 GMT, le Nasdaq, à forte coloration technologique, lâchait 1,38%, le S&P 500 reculait de 0,81% et le Dow Jones 0,38%.

Sur le plan macroéconomique, aux Etats-Unis, la croissance du produit intérieur brut au troisième trimestre est bien plus forte que prévu, à 4,9% en rythme annualisé, selon la première estimation du département du Commerce.

Cette vive expansion, tirée par la consommation et par la hausse des stocks, pourrait faire réfléchir la banque centrale américaine (Fed) sur la voie à suivre pour sa politique monétaire.

«Une croissance si forte ne devrait pas forcer la Fed à relever les taux la semaine prochaine», lors de sa réunion monétaire le 1er novembre, affirme Chris Low, économiste en chef de FHN Financial.

Le secteur technologique déçoit

La maison mère de Google Alphabet était en baisse de 1,98% à New York vers 16H00 GMT.

Meta (-4,41%) a réalisé des profits encore meilleurs qu’attendu pendant le trimestre estival, mais l’incertitude de la situation économique mondiale pèse sur ses prévisions.

Les résultats du géant américain de la vente en ligne Amazon sont attendus jeudi.

Siemens Energy disjoncte

L’énergéticien allemand a chuté de 35,49% à Francfort, après avoir annoncé discuter avec l’Etat allemand pour obtenir des garanties afin de l’aider à surmonter ses problèmes dans l’éolien. Selon la presse allemande, ces garanties pourraient atteindre 15 milliards d’euros.

L’automobile à la peine

Le constructeur allemand Volkswagen (-0,82%) a doublé son bénéfice au troisième trimestre sur un an mais a revu à la baisse ses objectifs de marge opérationnelle.

Mercedes-Benz (-5,77%) a annoncé jeudi avoir dégagé un bénéfice en baisse de 7% sur un an au troisième trimestre, plombé par la chute de ses livraisons.

Stellantis (-0,70%) a annoncé acquérir 20% du constructeur chinois de voitures électriques Leapmotor, un mouvement qui s’inscrit dans la volonté des marques européennes d’éviter la débâcle sur un marché chinois très compétitif en coopérant avec des constructeurs locaux.

Le deuxième constructeur automobile nippon Honda (-1,64%) et l’américain General Motors (-1,55%) ont annoncé qu’ils renonçaient à leur projet annoncé au printemps 2022 de fabriquer ensemble des véhicules électriques «abordables».

L’équipementier automobile français Plastic Omnium a abaissé ses objectifs pour l’année 2023 et a dévissé de 22,82%.

Le pétrole à la baisse

Les cours du pétrole accentuaient leur baisse jeudi, les craintes du marché quant à l’expansion de la guerre entre Israël et le Hamas aux pays voisins s’apaisant et laissant l’inquiétude quant à l’économie mondiale et à la résilience de la demande reprendre le dessus.

Vers 16H00 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre perdait 1,62%, à 88,67 dollars et son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois, reculait de 1,73% à 83,91 dollars.

Du côté des devises, l’euro reculait de 1,05% face au dollar, à 1,0532 dollar.

Le bitcoin reculait de 1,85% à 34’039 dollars.

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