Les bourses en Europe n’ont pas faibli et ont battu de nouveaux records mercredi, tandis que les indices américains et les valeurs technologiques soufflent dans une séance sans indicateur majeur.

En Europe, le Dax Francfort a dépassé pour la première fois la barre des 18’000 points peu après l’ouverture, mais a fini en très légère baisse (-0,02%). Paris (+0,62%) a atteint un nouveau record en séance et en clôture, tout comme l’indice pan européen Euro Stoxx 600. Milan a gagné 0,39%. A Zurich, le SMI a gagné 0,24%.

La Bourse de Londres a elle pris 0,31% après la publication d’une croissance conforme aux attentes, à +0,2%, de l’activité économique britannique en janvier, après une contraction de 0,1% le mois précédent.

A Wall Street, après le net rebond de mardi à la suite de la publication de l’inflation américaine en février, le Dow Jones prenait 0,39% et le S&P 500 reculait de 0,07% lors des premiers échanges. Le Nasdaq était plus nettement dans le rouge (-0,46%).

Si l’inflation globale s’est un peu redressée en février aux Etats-Unis, les investisseurs ont préféré retenir le ralentissement de l’inflation sous-jacente, excluant les prix volatils de l’énergie et de l’alimentation.

«Le marché a ignoré les données sur l’inflation américaine, plus élevées que prévu et prévoit toujours une réduction des taux directeurs en juin» de la Réserve fédérale américaine, a déclaré Fiona Cincotta, analyste chez City Index.

Les membres de la Banque centrale américaine sont entrés en période de «blackout», ce qui signifie qu’ils ne peuvent plus s’exprimer publiquement avant la prochaine réunion du Comité de politique monétaire, mardi et mercredi prochains.

Sur le marché obligataire, les taux des emprunts des Etats s’affichaient en légère hausse vers 16H40 GMT.

Zalando dans le vent

Le site de mode Zalando a bondi de 19,16% à Francfort après avoir annoncé des bénéfices nettement supérieurs l’année dernière malgré des ventes en recul.

Dans le secteur du prêt-à-porter, le géant espagnol Inditex, propriétaire de Zara, a annoncé avoir dégagé le bénéfice le plus élevé de son histoire en 2023, grâce au dynamisme de ses ventes et à sa politique de hausse de prix. Son action prenait 8,18% à Madrid.

Le géant allemand de l’habillement sportif Adidas a fini par suivre le pas (+3,66%) après ses résultats. Il a subi une perte nette de 75 millions d’euros en 2023, en raison des répercussions de la fin de sa collaboration avec le rappeur controversé Kanye West et de stocks élevés en Amérique du Nord, mais il s’attend à une reprise progressive cette année.

La tech sans entrain

Après un rebond des capitalisations géantes du secteur technologique, ces locomotives de Wall Street faisaient marche arrière, mercredi.

Les grands acteurs des microprocesseurs, Nvidia (-3,02%), AMD (-3,76%), Broadcom (-2,50%) ou Intel (-3,65%) étaient ainsi chahutés.

Quant à Tesla (-3,16%), il souffrait d’un abaissement de recommandation des analystes de Wells Fargo, qui s’inquiètent d’un ralentissement des ventes, estimant que l’effet de la politique tarifaire agressive du constructeur s’érode progressivement.

Du côté du pétrole et des devises

Les prix du pétrole évoluent en hausse mercredi, poussés par les frappes sur des raffineries russes ainsi que les premières données hebdomadaires sur les stocks américains de brut, faisant état d’une baisse des réserves.

Le prix du baril de Brent, pour livraison en mai, prenait 1,98% à 83,54 dollars vers 16H35 GMT et celui de WTI, pour livraison en avril, gagnait 2,14% à 79,22 dollars.

Sur le marché des changes, l’euro gagnait 0,14% par rapport au dollar à 1,0943 dollar pour un euro.

Le bitcoin gagnait 2,30% à 72'700 dollars, et affiche désormais comme record absolu 73'664,23 dollars.