Les marchés européens optimistes pour les prochaines baisses de taux

AWP

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A Paris, le CAC 40 franchit le seuil symbolique des 8000 points en séance (+0,77%), pour la première fois de son histoire. Francfort pulvérise aussi ses records en séance (17’879 points) et en clôture (17’842 points), progressant de 0,71%.

Les marchés boursiers évoluent en hausse jeudi, rassurés dans leur conviction que les baisses des taux des banques centrales américaine et européenne sont pour bientôt.

L’indice vedette de la Bourse de Paris, le CAC 40, a franchi le seuil symbolique des 8000 points en séance jeudi, pour la première fois de son histoire, et a terminé en hausse de 0,77%, à un niveau record en clôture (8016,22 points).

La Bourse de Francfort a elle aussi pulvérisé ses records en séance (17’879 points) et en clôture (17’842 points), progressant de 0,71%. Ailleurs, Londres a progressé de 0,26% et Milan de 0,16%. A Zurich, le SMI a gagné 0,25%.

Alors que la Banque centrale européenne (BCE) a abaissé ses prévisions économiques pour 2024, tant pour l’inflation que pour la croissance, «la pression en faveur d’une baisse des taux devient de plus en plus forte», commente Nicolas Forest, directeur des investissements de Candriam.

L’optimisme des marchés a aussi été alimenté par la présidente de la BCE, Christine Lagarde, qui a ouvert la voie à une éventuelle réduction des taux en juin, déclarant que l’institution en saura «un peu plus en avril» et «beaucoup plus en juin» pour nourrir son tableau de bord économique.

La BCE a «besoin de plus de preuves montrant que la désinflation est durable, notamment en ce qui concerne l’évolution des salaires», détaille Nicolas Forest.

Pour cause, «si le pouvoir d’achat s’améliore, cela pourrait pousser les entreprises à garder leur capacité à relever les prix et cela risque de freiner un retour à l’inflation à 2%», ce qui est l’objectif cible poursuivi par la BCE.

Les opérateurs s’intéresseront à la seconde journée d’audition du président de la banque centrale américaine (Fed) Jerome Powell au Congrès américain.

Mercredi, il avait rassuré en confirmant que la Fed envisageait toujours de baisser ses taux cette année.

Pour que les marchés gardent leur optimisme, «il faudrait que les données sur l’emploi aux Etats-Unis vendredi envoient des signaux de ralentissement», conclut Alexandre Baradez.

A Wall Street, le Nasdaq bondissait de 1,36%, le Dow Jones avançait de 0,42% et le S&P 500 gagnait 0,96%.

Sur le marché obligataire, les taux d’intérêt des dettes souveraines baissent légèrement en Europe et restaient stables aux Etats-Unis.

Les banques régionales US dans le radar

Au lendemain d’une nouvelle journée mouvementée, marquée par une chute en Bourse puis l’annonce d’une levée de fonds de 1,05 milliard de dollars, l’établissement de crédit régional New York Community Bank reprenait de la hauteur (+8,39%).

La banque dont le réseau porte le nom Flagstar a révélé jeudi que ses dépôts avaient fondu de 5% depuis le début de l’année, alors qu’elle traversait une période très mouvementée.

Telecom Italia dévisse

Le nouveau plan stratégique 2024-2026 de Telecom Italia (TIM) a été fraîchement accueilli à la Bourse de Milan, où le titre plongeait jeudi après-midi sur fond de doutes sur la réduction de la dette de l’opérateur.

L’action a chuté de 23,79% à Milan.

Virgin radieux

L’entreprise de crédit immobilier mutualiste britannique (building society) Nationwide a fait une offre préliminaire de rachat de sa compatriote, la banque Virgin Money, pour 2,9 milliards de livres (3,4 milliards d’euros), faisant s’envoler Virgin Money de 34,99% à Londres.

L’or au sommet

Comme mardi et mercredi, l’or établit un nouveau record absolu par rapport au dollar, l’once valant jusqu’à 2.161,48 dollars. Vers 16H50 GMT, il valait 2.156.23 dollars (+0,37%).

Les prix du pétrole refluent après leur escalade de la veille, en raison de prises de bénéfices des investisseurs dont les attentes concernant de possibles baisses de taux susceptibles d’affaiblir le dollar se sont quelque peu réduites.

Vers 16H50 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mai, perdait 0,12% à 82,86 dollars et son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en avril, baissait de 0,4% à 78,81 dollars.

Du côté des changes, l’euro gagnait 0,32% face au dollar, à 1,0934 dollar pour un euro.

Le bitcoin prenait 1,05% à 67.179 dollars. 

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