Les marchés européens restent confiants sur l’atterrissage à terme de l’inflation

AWP

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Paris (+0,84%) et Francfort (+1,23%) signent de nouveaux records en séance et en clôture, tandis que Milan (+1,31%) navigue au plus haut depuis 2008. Londres progresse de 1,02%. A Zurich, le SMI avance de 0,66%.

Les marchés boursiers ont bien réagi à la publication d’un léger rebond de l’inflation aux Etats-Unis en février, insuffisant selon les investisseurs pour empêcher la banque centrale américaine (Fed) de baisser ses taux dans quelques mois.

Les bourses européennes ont terminé en nette hausse. Les indices de Paris (+0,84%) et Francfort (+1,23%) ont signé de nouveaux records en séance et en clôture, tandis que Milan (+1,31%) a navigué au plus haut depuis 2008. Londres a progressé de 1,02%. A Zurich, le SMI a gagné 0,66%.

A Wall Street, le Dow Jones gagnait 0,20% vers 17H00 GMT, le S&P 500 0,57% et le Nasdaq avançait de 0,85%, tiré par une envolée des valeurs liées à l’intelligence artificielle.

L’inflation aux Etats-Unis en février est repartie à la hausse sur un an à 3,2%, contre 3,1% en janvier, selon les données du département du Travail.

L’inflation sous-jacente, qui exclut les prix de l’énergie et de l’alimentation, est tombée au plus bas depuis mai 2021, à 3,8% sur un an, contre 3,9% en janvier.

«On reste dans une dynamique encourageante avec une inflation sous-jacente qui baisse», a commenté Vincent Juvyns, membre de l’équipe stratégie de JPMorgan AM.

Les chiffres n’ont pas révélé de grosse surprise par rapport aux estimations des analystes, ce qui est «une bonne chose car on avait eu quelques déconvenues les mois précédents», a-t-il souligné.

Sur le marché obligataire, les taux d’intérêt des emprunts des Etats-Unis ont grimpé dans un premier temps avant de ralentir. Vers 16H55 GMT, celui de l’échéance à deux ans, la plus sensible aux anticipations de politique monétaire, s’établissait à 4,59% contre 4,54% à la clôture de lundi.

Les chiffres d’inflation du jour «n’infirment pas» le scénario d’une baisse des taux directeurs de la Fed en juin, selon Vincent Juvyns, et ils «confirment qu’il eut été prématuré de baisser les taux en mars».

Au total, cette publication «ne fait pas dérailler le scénario de la banque centrale américaine: le triple scénario d’un atterrissage en douceur [de l’économie], d’une désinflation et d’un +pivot+ de la Fed (changement de politique monétaire) est intact», estime Florian Ielpo, macroéconomiste de Lombard Odier AM.

Dans la zone euro, l’inflation en Allemagne a bien reculé à 2,5% sur un an en février, à son plus bas niveau depuis juin 2021, selon des chiffres définitifs. Le taux d’intérêt des emprunts des Etats européens restaient stables vers 17H00 GMT.

Oracle voit clair

Le géant des services informatiques Oracle grimpait de 12% et emmenait le secteur technologique après un bénéfice meilleur que prévu au troisième trimestre.

La direction du groupe a indiqué que la demande était très forte pour développer des infrastructures dédiées à l’intelligence artificielle (IA) générative dans les entreprises.

Le concepteur de puces pour l’IA, Nvidia, repartait à la hausse (+4,69%), tout comme Meta (+2,16%) et Microsoft (+1,94%).

En Europe, STMicroelectronics a progressé de 1,70% à Paris et Infineon de 3,26% à Francfort.

Porsche accélère

Porsche (+11,47%) a publié un bénéfice net de 5,2 milliards d’euros pour 2023, en hausse de 3,8% sur un an, lors de son premier exercice complet depuis son entrée en Bourse en septembre 2022.

«A moyen terme, Porsche prévoit de distribuer 50% du bénéfice net après impôts du groupe à ses actionnaires», a indiqué le groupe.

Deutsche Bank veut réduire ses coûts

La banque allemande Deutsche Bank (+4,66%) souhaite réduire davantage ses coûts, en plus des suppressions d’emplois déjà annoncées, a déclaré mardi le président du directoire Christian Sewing lors d’une conférence d’investisseurs chez la banque américaine Morgan Stanley.

Du côté du pétrole et des devises

Les prix du pétrole progressent vers 16H55 GMT, après que l’OPEP a maintenu ses prévisions de hausse de la demande pour 2024.

Le prix du baril de Brent, pour livraison en mai, prenait 0,32% à 82,47 dollars et celui de WTI, pour livraison en avril, gagnait 0,31% à 78,19 dollars.

Sur le marché des changes, l’euro perdait 0,08% face au dollar à 1,0917 dollar pour un euro.

Le bitcoin cédait 2,30% à 70.459 dollars, au lendemain d’un record (72.880 dollars).

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