La prudence de Jerome Powell ne gâche pas la séance des marchés européens

AWP

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Londres prend 0,43%, Paris 0,28% et Francfort 0,10%. A Zurich, le SMI monte de 0,72%.

Les bourses retrouvent le chemin de la hausse mercredi, après des créations d’emplois aux Etats-Unis un peu moins fortes que prévu et un discours du président de la Banque centrale américaine Jerome Powell dont la prudence n’a pas étonné.

Wall Street, qui avait terminé en nette baisse mardi, victime de prises de bénéfices, rebondissait: le Dow Jones prenait 0,63%, le S&P 500 0,79% et le Nasdaq 0,81% vers 16H50 GMT.

En Europe, Londres a pris 0,43%, Paris 0,28% et Francfort 0,10%. A Zurich, le SMI a gagné 0,72%.

Première des données sur le marché du travail américain de la semaine, les créations d’emplois du secteur privé ont été un peu moins fortes qu’attendu en février, avec 140.000 emplois selon l’enquête mensuelle ADP/Stanford Lab publiée mercredi.

La nouvelle est plutôt positive pour les investisseurs, qui regardent les données sous le prisme de la lutte contre l’inflation.

Mais le président de la banque centrale américaine Jerome Powell a répété devant le Congrès américain que la poursuite des progrès sur le front de l’inflation «n’est pas assurée» et il n’a pas donné d’estimation de date de baisse des taux autre que «à un moment donné cette année».

Les investisseurs s’attendent aussi à une approche «attentiste» de la présidente de la Banque centrale européenne Christine Lagarde jeudi, après la réunion de l’institution qui devrait selon toutes les attentes, maintenir ses taux inchangés, explique Christophe Boucher, directeur des investissements d’ABN Amro IS.

Sur le marché obligataire, les taux d’intérêt des dettes souveraines sont stables en Europe, et baissent légèrement aux Etats-Unis avec un rendement de 4,11% pour l’emprunt américain à dix ans, contre 4,15% mardi.

Rebond des méga cap américaines

Après une vague de prises de bénéfices, mardi, les capitalisations géantes du secteur technologique repartaient de l’avant, en particulier Meta (+1,39%) et les concepteurs de semi-conducteurs Broadcom (+2,95%) et AMD (+1,57%).

Nvidia, seule des «Magnificent Seven» - les sept valeurs technologiques qui tirent le marché depuis un an - à avoir échappé à la bourrasque de mardi, gardait le cap (+2,85%).

Foot Locker dérape

Le réseau de boutiques d’articles sportifs Foot Locker dérapait (-28,48%), lesté par une perte trimestrielle, largement attribuable à des promotions. La société a également repoussé de deux ans ses objectifs de marges plus élevées, de 2026 à 2028.

Les investisseurs boudaient aussi la chaîne d’habillement Abercrombie & Fitch (-2,61%) en raison de ses marges, et malgré aux résultats au-dessus des projections, portés par des relèvements de prix et un ralentissement de ses coûts d’approvisionnements.

La chaîne de grands magasins Nordstrom notamment vestimentaire, dont les résultats trimestriels ont dépassé les attentes mais qui estime que ses ventes pourraient baisser l’année prochaine souffrait également (-13,73%).

L’or et le bitcoin ne faiblissent pas

L’or et le bitcoin évoluent à des niveaux proches de leurs records atteints mardi.

Vers 14H30 GMT, le bitcoin grimpait de 4,90% à 66.435 dollars. Mardi, il a atteint un sommet à 69.191,94 dollars, galvanisé depuis plus d’un mois par l’autorisation de mise sur le marché américain d’un nouveau produit de placement, un ETF, avant de rechuter vers les 60.000 dollars.

Quant à l’once d’or, elle gagnait 0,75% et atteignait 2.143,97 dollars, après avoir établi un nouveau sommet historique mercredi à 2.149,25 dollars.

Du côté du pétrole, les prix montaient après des stocks un peu moins haut qu’attendu aux Etats-Unis.

Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mai, prenait 2,29% à 82,92 dollars et son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en avril, montait de 2,98% à 80,48 dollars.

Sur le marché des changes, l’euro montait de 0,43% à 1,0904 dollar pour un euro.

Le livre égyptienne chutait pour sa part de 38% à 50,0928 livres pour un dollar, au plus bas historique.

La Banque centrale d’Egypte a annoncé qu’elle relevait son taux directeur de six points de pourcentage, à un record de 27,25%, et a estimé que «l’unification du taux de change est cruciale».

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