Les marchés européens misent sur une détente Chine-Etats-Unis

AWP

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Londres a mené la danse avec une progression de 1,10%. Paris est monté de 0,42%, Francfort de 0,40%. Milan a gagné 0,68% et Madrid de 0,32%.

Les Bourses européennes ont terminé la semaine dans le vert vendredi, au lendemain d’une journée de baisse, soutenues par l’espoir d’un apaisement des tensions entre les Etats-Unis et la Chine, tout en continuant de rester attentives à la situation sanitaire.

Londres a mené la danse avec une progression de 1,10%, porté par des chiffres des ventes au détail meilleurs qu’attendu. Paris est monté de 0,42%, Francfort de 0,40%. Milan a gagné 0,68% et Madrid de 0,32%. A Zurich, le SMI a terminé en hausse de 0,78%.

Wall Street, après avoir ouvert en hausse, basculait dans le rouge : vers 16H45 GMT, le Dow Jones perdait 0,55%, l’indice élargi S&P 500 reculait de 0,40% et le Nasdaq, à forte coloration technologique, 0,10%.

Les séances étaient placées sous le signe de la volatilité car il s’agit d’une journée dite «des quatre sorcières», à l’issue de laquelle expirent plusieurs contrats sur des produits financiers et qui n’arrive qu’une fois par trimestre.

Le marché a été guidé par les espoirs que «la Chine soit disposée à continuer d’acheter les produits agricoles américains», a déclaré à l’AFP Alexandre Neuvy, responsable de la gestion privée chez Amplegest.

En janvier, Pékin s’était engagé à acheter pour 50 milliards de dollars supplémentaires de produits agricoles américains dans le cadre d’un accord pour mettre fin à la guerre commerciale entre les deux superpuissances. Mais avec la pandémie de Covid-19, les importations chinoises sont restées à un faible niveau.

Le représentant au Commerce du président américain Donald Trump et artisan de l’accord, Robert Lighthizer, s’est montré optimiste jeudi, répétant que les autorités chinoises allaient tenir leurs engagements.

«Cela ne veut pas dire que Donald Trump ne va pas batailler à nouveau avec la Chine», nuance toutefois David Madden, un analyste de CMC Markets.

Le président américain a assuré sur Twitter jeudi que «les Etats-Unis maintiennent bien entendu une option politique, sous plusieurs conditions, de couper tous les ponts avec la Chine».

Autre signal positif pour les marchés, «le pétrole est monté et a dépassé les 40 dollars le baril aux Etats-Unis, un signe positif pour la croissance», analyse M. Neuvy.

Virus toujours actif

L’évolution de la pandémie de COVID-19 est restée sous surveillance alors que le chef de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a estimé que «le monde est entré dans une phase nouvelle et dangereuse» avec les déconfinements, alors que le virus continue de circuler dans plusieurs régions du monde, de la Chine aux Etats-Unis.

En revanche, «les marchés n’attendaient rien» du Conseil européen visant à trouver un accord sur un plan de relance massif post-coronavirus.

Le prochain conseil, prévu «mi-juillet» et «en face à face» à Bruxelles selon le président du Conseil, Charles Michel, sera plus décisif et attendu.

Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte, dont le pays est l’un des plus réticents sur ce plan, a déclaré qu’il était «incertain» qu’un accord soit trouvé en juillet.

Sur le plan des valeurs, en France, Sanofi a progressé de 1,95% après avoir annoncé que son médicament Dupixent (dupilumab) avait été approuvé en Chine pour le traitement de la dermatite atopique, une forme d’eczéma modérée à sévère de l’adulte.

Renault a reculé de 1,88% à 21,13 euros mais le nouveau directeur général Luca de Meo, qui prendra ses fonctions au 1er juillet, s’est dit «confiant» sur la capacité de redressement du constructeur automobile français.

A Londres, après les chiffres encourageants pour le secteur de l’habillement, la chaîne Next a pris 0,92% à 5.242,00 pence et sa rivale JD Sports Fashion 0,84% à 647,00 pence.

En Allemagne, le calvaire continue pour Wirecard qui a perdu 35,50% à 28,88 euros. Le titre de la fintech, secoué par un scandale financier portant sur une fraude supposée de 1,9 milliard d’euros dont les auditeurs n’ont pas pu à ce jour certifier l’existence, a dévissé des trois quarts de sa valeur en deux jours. Le patron et fondateur de l’entreprise, Markus Braun, a démissionné vendredi.

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