Les marchés européens récupèrent faiblement des pertes de la veille

AWP

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Francfort a subi une nouvelle séance dans le rouge, perdant 0,18%. Les autres places européennes ont rebondi prudemment.

Les marchés actions européens ont terminé la semaine en ordre dispersé, toujours sous le coup des fortes baisses de la veille et des inquiétudes sur le rythme de la reprise.

Le Dax allemand a subi une nouvelle séance dans le rouge, perdant 0,18%. Les autres places européennes ont rebondi prudemment, comme Paris (+0,49%), Londres (+0,47%), Milan (+0,43%) et Madrid (+0,20%). A Zurich, le SMI a perdu 0,33%.

«Le paysage n’a pas changé dans les vingt-quatre dernières heures», souligne David Madden, un analyste de chez CMC Markets UK.

Les craintes d’une deuxième vague de COVID-19 persistent alors que le nombre de cas repart à la hausse dans certaines régions des Etats-Unis.

Dans ce contexte, «les investisseurs n’ont pas voulu prendre de risques avant la clôture de New-York, et ils ont laissé passer la séance», estime Waldemar Brun-Theremin, gérant à Turgot Asset Management.

«Le rebond depuis les plus bas de la mi-mars a été fort et s’est accéléré de façon violente les trois semaines précédentes. Après une envolée comme celle-là, il est tentant de prendre des bénéfices», a-t-il expliqué à l’AFP.

L’optimisme des dernières semaines a été douché par les prévisions de la Banque mondiale au sujet de l’économie mondiale lundi, celles de l’OCDE puis de la Réserve fédérale américaine (Fed) mercredi, qui ont toutes souligné que le chemin vers la reprise sera encore long -- mais sans que la Fed n’annonce de nouvelles mesures.

L’économiste en chef du Fonds monétaire international (FMI) Gita Gopinath a abondé dans ce sens vendredi, déclarant que l’économie mondiale semblait se remettre plus lentement que prévu de la crise relative à la pandémie de Covid-19 et en subirait des séquelles persistantes.

«Reprise engagée»

«Nous ne pensons pas que la tendance générale ait changé pour les (marchés) actions: la reprise de l’activité est engagée, bien que suspendue au risque d’une seconde vague, et les politiques mises en place sont résolument tournées vers la croissance», nuance Emmanuel Cau, analyste de Barclays.

Les taux à 10 ans des dettes des Etats ont légèrement diminué en Italie, Espagne et Grèce, et sont restés stables en France et en Allemagne.

Du côté des indicateurs, la confiance des consommateurs aux États-Unis a continué de s’améliorer début juin dépassant les attentes des analystes à la faveur de la réouverture de l’économie, selon l’estimation préliminaire de l’enquête de l’Université du Michigan.

En matière de valeurs, le secteur aérien outre-Manche a profité des attentes générées par la réouverture des frontières et de la reprise du tourisme pour les vacances d’été: EasyJet a pris 6,20% à 833,00 pence et IAG, maison mère de British Airways, 3,22% à 288,20 pence.

En Allemagne, Lufthansa a fini en haut du tableau avec une progression de +3,10% à 10,47 euros, après une chute de 9% jeudi.

A Paris, les valeurs automobiles ont tiré le CAC vers le haut, à commencer par Peugeot, qui a bondi de 4,18% à 13,47 euros. Renault a gagné pour sa part 3,04% à 22 euros.

A Francfort, Continental a acquis 0,51% à 86,30 euros bien que son patron Elmar Degenhart ait annoncé à l’agence allemande DPA craindre «un certain nombre de faillites (dans le secteur) malgré toutes les mesures de soutien» publiques si le marché automobile ne repartait pas sensiblement cet été.

A Londres, le spécialiste de l’organisation d’événements Informa, qui table sur une reprise de son activité en Chine à partir de juillet, a vu son titre bondir de 6,08% à 460,06 pence.

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