Les marchés européens reprennent leur souffle

AWP

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Paris a mené la danse, avec une progression de 0,88%. Francfort a consolidé son rebond de la veille avec une augmentation de 0,54%.

Les marchés européens ont terminé en ordre dispersé mercredi, au lendemain de fortes hausses, oscillant toujours entre l’approbation des mesures de soutien des banques centrales et la crainte liée à l’évolution de la pandémie.

Paris a mené la danse, avec une progression de 0,88%. Francfort a consolidé son rebond de la veille avec une augmentation de 0,54% tout comme Londres dans une moindre mesure, qui a progressé de 0,17%. A l’inverse, Madrid a reculé de 0,22% et Milan de 0,20%. A Zurich, le SMI a gagné 1,67%.

Wall Street était également en petite hausse. Vers 16H45 GMT, son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average montait 0,11%. L’indice élargi S&P 500 avançait de 0,06% et le Nasdaq, à forte coloration technologique, de 0,77%.

«Les fourchettes de négociation étaient faibles car il n’y avait pas beaucoup d’informations pour inspirer les traders», commente David Madden, un analyste de CMC Markets.

Les marchés ont connu plusieurs séances agitées depuis début juin, avec d’importantes baisses, jusqu’au rebond de mardi.

«Le marché oscille toujours entre trois pôles: les banques centrales, qui jouent un rôle de soutien majeur, les indicateurs macro-économiques parfois rassurants, parfois moins, et le risque sanitaire qui le tire à la baisse», explique à l’AFP Alexandre Baradez, analyste chez IG France.

Les marchés «s’accrochent aux discours apaisants» de la Fed notamment, dont son président Jerome Powell a rappelé mardi devant la Commission bancaire du Sénat que la Réserve fédérale «utilisera tous les outils à sa disposition pour soutenir l’économie et s’assurer que la reprise sera aussi robuste que possible».

Powell de nouveau devant le Congrès

Il doit se livrer à un exercice similaire en fin de journée, cette fois devant la Chambre des représentants.

La lourde chute du marché automobile européen en mai était attendue. En début d’après-midi, les marchés ont pris connaissance du nombre des mises en chantier aux Etats-Unis qui ont rebondi, mais en deçà des attentes.

«Les données macroéconomiques restent défavorables mais le marché essaie de se projeter sur les mois à venir», souligne M. Baradez.

Les préoccupations autour du risque de deuxième vague du coronavirus restent de mise. La Chine et l’Inde affrontent une expansion inquiétante de l’épidémie, notamment à Pékin où la situation est toujours jugée «extrêmement grave» par les autorités.

Plus d’un millier de vols au départ et à l’arrivée des deux aéroports de la capitale chinoise ont été annulés mercredi et les écoles ont été à nouveau fermées.

La situation dans certains Etats du sud des Etats-Unis, comme la Floride ou le Texas où la propagation du virus peine à être contenue, est également scrutée.

Les marchés obligataires ont peu bougé. Seul les taux grecs et portugais sont montés légèrement.

Sur le front des valeurs, Wordline s’est nettement distingué à Paris (+4,40% à 72,06 euros), profitant de la tendance favorable à l’activité du commerce en ligne. Outre-Manche, l’enseigne d’habillement en ligne Boohoo s’est envolée de 6,60% à 415 pence, après l’annonce du rachat pour 5,25 millions de livres des activités sur internet de ses concurrents en faillite Oasis et Warehouse.

La première compagnie aérienne européenne Lufthansa a perdu 1,25% à 10,28 euros, en prévenant que son plan de sauvetage de 9 milliards d’euros négocié avec l’Etat allemand pourrait échouer faute de soutien suffisant de ses actionnaires, et notamment du premier d’entre eux, un milliardaire.

Parmi les valeurs automobiles, le groupe PSA (titre Peugeot), qui a réaffirmé avec Fiat l’objectif de conclure leur fusion «d’ici la fin du premier trimestre 2021» malgré l’ouverture de l’UE d’une enquête approfondie sur l’opération, a perdu 0,51% à 13,65 euros. Fiat a cédé de son côté 0,38%.

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