Les marchés européens débutent la semaine sous pression

AWP

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A l’exception de Milan et Zurich, les bourses européennes ont toutes fini dans le rouge.

Les marchés européens ont débuté la semaine dans le rouge tout en ayant limité les dégâts, inquiets face au regain de cas d’infections de nouveau coronavirus en Chine et aux Etats-Unis.

Les places européennes ont toutes ouvert en fort repli, avant de réduire leurs pertes grâce aux chiffres meilleurs que prévu pour l’activité manufacturière dans la région de New York.

A l’exception de la Bourse de Milan (+0,43%) et de Zurich, où le SMI a gagné 0,47%, les autres indices européens ont toutefois fini dans le rouge, notamment à Paris (-0,49%), Francfort (-0,32), Londres (-0,66%) ou Madrid (-0,46%).

«Une hausse des cas de COVID-19 dans quelques pays a alimenté les craintes d’une deuxième vague. En fin de semaine dernière, les investisseurs s’inquiétaient de la situation sanitaire aux Etats-Unis. Et au cours du week-end, un confinement partiel a été imposé à Pékin», résume David Madden, analyste chez CMC Markets.

«Les indicateurs sont en nette amélioration depuis plusieurs jours mais le fait qu’il y ait eu de nouveaux cas en Chine ravive le spectre d’une deuxième vague», renchérit Philippe Cohen, gérant chez Kiplink Finance.

La Chine, où le Covid-19 a fait officiellement son apparition fin 2019, a connu au cours du week-end une reprise du nombre de contaminations centrée autour du marché géant de Xinfadi, dans le sud de la capitale.

«Tant qu’il y aura encore des cas conséquents de COVID-19 avec des restrictions, ce sera pénalisant pour l’économie et cela crée de la volatilité», souligne M. Cohen. En fonction des statistiques sanitaires et macroéconomiques, «le marché va être extrêmement versatile».

L’incertitude se traduira par «de violents épisodes d’excès d’optimisme et de pessimisme dans les semaines à venir, voire de panique vendeuse ou acheteuse», prévient également OCTO AM dans une note.

La semaine dernière, l’aversion au risque et la nervosité sont revenues au galop.

Le rebond des indices entamé depuis mi-mars reposait sur l’anticipation d’une reprise rapide de l’activité économique sans résurgence de deuxième vague épidémique.

Mais ce scénario semble compromis au vu des prévisions actualisées de grandes institutions économiques qui s’attendent à un long chemin vers la reprise économique.

Vendredi, les marchés s’étaient légèrement redressés après quatre séances de trou d’air, grâce à la confiance des consommateurs qui a continué de s’améliorer début juin aux Etats-Unis, dépassant les attentes des analystes.

Ce contexte favorisait lundi un repli sur les actifs jugés les plus sûrs, comme les emprunts d’Etat.

Le secteur aérien a battu de l’aile, faisant les frais des inquiétudes sur la deuxième vague, alors même que les vols commencent à reprendre. IAG (British Airways) a perdu 3,92% à 264,70 pence et EasyJet, qui a repris des vols lundi, 4,65% à 767,60 pence. Air France-KLM a lâché 3% à 4,68 euros tandis que Lufthansa a cédé 2,96% à 10,16 euros.

L’Allemagne a officiellement notifié à la Commission européenne son projet d’aide pour le premier groupe européen du transport aérien, qui prévoit notamment une entrée au capital de l’Etat, selon une porte-parole de l’exécutif européen.

Dans la foulée du recul des cours du brut, Total a régressé de 1,15% à 34,69 euros et BP de 2,18% à 316,00 pence.

Astrazaneca a profité (+0,98% à 8.281,00 pence) de l’accord conclu avec l’UE pour fournir «jusqu’à 400 millions de doses de vaccins» contre le nouveau coronavirus s’il parvient à en mettre un au point.

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