Les marchés européens encore peu satisfaits des résultats des entreprises

AWP

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Milan recule de 0,03%, Francfort de 0,08%, Paris de 0,09% et Londres de 0,16%. A Zurich, le SMI finit stable (-0,01%).

Les bourses mondiales reculaient mercredi, redoutant les prochains résultats des géants technologiques américains après la déception engendrée par ceux de Microsoft.

Wall Street a ouvert en nette baisse, notamment le secteur technologique: le Nasdaq reculait de 1,03%, le S&P 500 de 0,75% et le Dow Jones de 0,56%, vers 16H55 GMT.

Les indices européens sont revenus proche de l’équilibre après avoir été nettement dans le rouge la majeure partie de la séance: Milan a reculé de 0,03%, Francfort de 0,08%, Paris de 0,09%, Londres de 0,16%. A Zurich, le SMI a fini stable (-0,01%).

«Après avoir commencé l’année dans un état d’esprit très optimiste», les investisseurs se raidissent avec «les bénéfices qui dressent un tableau plus réaliste des perspectives pour cette année», écrit Craig Erlam, analyste d’Oanda.

Licenciements, objectifs manqués et prévisions pessimistes «deviennent la norme», notamment dans le secteur technologique, souligne-t-il.

Ces nouvelles viennent ternir d’autres signaux économiques positifs, notamment en Europe. L’Allemagne devrait échapper de justesse à une récession cette année, a affirmé le gouvernement, la première économie européenne résistant mieux que prévu aux retombées de la guerre en Ukraine.

Par ailleurs, les investisseurs attendent de voir l’attitude qu’adopteront les banques centrales européenne et américaine début février. Mercredi, la banque centrale du Canada a relevé mercredi son principal taux directeur de 0,25 point de pourcentage, à 4,5% mais a indiqué qu’elle pensait «maintenir son taux directeur actuel» à ce niveau.

Microsoft inquiète

Les investisseurs, initialement ravis de la résistance affichée par Microsoft dans ses résultats, ont finalement été inquiets après la conférence téléphonique pour les analystes.

L’entreprise a mis en avant de sombres prévisions pour la demande cette année, avec notamment un ralentissement de la croissance dans le cloud.

L’action perdait 1,12% vers 16H45 GMT, après avoir perdu plus de 3% dans les premiers échanges. Alphabet cédait 3,38%, Amazon 1,78%

En Europe, des résultats meilleurs qu’attendu du fabricant néerlandais de systèmes de lithographie pour l’industrie des microprocesseurs ASML lui ont permis de prendre 0,23%.

Parmi les autres résultats

Boeing (-1,62%) a enregistré au quatrième trimestre 2022 des résultats décevants, avec une perte de 634 millions de dollars, mais la compagnie a maintenu ses prévisions pour 2023.

Le groupe américain de produits d’hygiène Kimberly-Clark a déçu Wall Street sur son chiffre d’affaires. L’action reculait de 3,36%.

Texas Instrument baissait aussi de -1,02% après publication de ses résultats.

En Europe, Easyjet s’est envolé de près de 10% après ses résultats.

Le secteur de la Défense ignore l’Ukraine

Sous pression depuis des semaines, le chancelier allemand Olaf Scholz a donné mercredi son aval à l’envoi de chars lourds Leopard 2 à l’Ukraine, la Russie dénonçant une décision «extrêmement dangereuse».

Les investisseurs ne semblaient pas croire à un risque d’escalade, si on en juge par les variations des secteurs de la défense ou de l’énergie, relève Alexandre Baradez, analyste d’IG.

Rheinmetall a reculé de 0,99% à Francfort. Le cours a gagné 0,4% en matinée à la suite des premières informations, avant de repartir en baisse en baisse une fois le feu vert du gouvernement confirmé. Les chars fournis par l’Allemagne et d’autres pays devront être remplacés, ce qui suggère des commandes à venir pour l’industriel allemand qui les fabrique.

Thalès a reculé 1,38%. A Milan, Leonardo a gagné 2,56%.

Du côté des devises et du pétrole

Peu de mouvements avaient lieu sur le marché des devises. Vers 16H30 GMT, la livre montait de 0,20% contre le billet vert, à 1,2359 dollar, au lendemain d’une nette baisse.

L’euro était stable à 1,0889 dollar.

Les cours du pétrole évoluaient en légère hausse, après avoir appris que les réserves commerciales de pétrole brut aux Etats-Unis la semaine dernière ont augmenté, mais moins que prévu.

Vers 16H35 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars avançait de 0,73% à 86,76 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois, gagnait quant à lui 1,07% à 80,99 dollars.

Le prix du gaz naturel européen baissait encore, se repliant de 3,56%, à 56,19 euros le mégawattheure.

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