Les marchés européens stoïques face à de nombreux résultats d’entreprises

AWP

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Les indices ont terminé sans tendance commune: Paris a gagné 0,26% et Milan 0,24%, mais Francfort a reculé de 0,07% et Londres de 0,35%. A Zurich, le SMI a fini inchangé.

Les bourses mondiales tournent autour de l’équilibre mardi face à de nombreux résultats d’entreprises aux États-Unis et avant ceux du mastodonte de la technologie, Microsoft.

Après deux séances de hausse solide, Wall Street était légèrement en baisse: le Dow Jones reculait de 0,03%, le S&P 500 de 0,16% et le Nasdaq de 0,13% vers 16H55 GMT.

Les indices européens ont terminé sans tendance commune: Paris a gagné 0,26% et Milan 0,24%, mais Francfort a reculé de 0,07% et Londres de 0,35%. A Zurich, le SMI a fini inchangé.

La réouverture de la Chine, la baisse des prix de l’énergie, des signes de ralentissement de l’inflation et des espoirs de changement de cap des politiques monétaires ont entraîné les indices boursiers vers le haut depuis le début de l’année, mais les investisseurs se montrent désormais plus précautionneux.

Les résultats des entreprises américaines avant la séance n’ont pas suscité d’enthousiasme. Le premier des géants de la technologie, Microsoft, va entrer en scène plus tard, après la clôture américaine.

Hors actualité des entreprises, l’activité économique de la zone euro a retrouvé la croissance en janvier après six mois de contraction, augmentant la probabilité qu’une récession soit évitée cet hiver, selon l’indice PMI Flash.

«Les craintes de récession diminuent mais cela signifie aussi que la Banque centrale européenne va frapper fort», avec des hausses de taux directeurs importantes à venir et bien supérieures à celles anticipées pour son homologue américaine, estime Lionel Melka, directeur de la recherche d’Homa Capital.

En revanche, l’embellie n’était pas au rendez-vous au Royaume-Uni, où l’activité a enregistré sa plus forte chute en deux ans.

Après leur forte hausse depuis le début d’année, «les marchés restent vulnérables aux mauvaises surprises et ne semblent pas totalement préparés à l’arrivée des récessions», écrivent dans leur note hebdomadaire les analystes du BlackRock Investment Institute.

Résultats à foison aux États-Unis

Le conglomérat industriel américain 3M, qui produit aussi bien des équipements médicaux, des rouleaux abrasifs que des post-it, chutait de 4,66% après avoir annoncé mardi qu’il se préparait à des difficultés économiques et prévoyait de licencier 2.500 personnes dans le monde. L’entreprise anticipe une baisse entre 2% et 6% de son chiffre d’affaires en 2023.

Le conglomérat américain General Electric (GE) a livré mardi des résultats trimestriels meilleurs que prévu, dopés par l’activité soutenue de sa branche aéronautique, qui a vu ses commandes grimper. L’action avançait de 0,25%.

Le groupe parapétrolier américain Halliburton (-3,06%) a vu son profit grossir en 2022 grâce à une forte demande pour ses services et ses équipements, sur fond d’envolée du cours des hydrocarbures.

Le groupe de défense américain Lockheed Martin réussissait lui à convaincre les investisseurs (+1,28%) après un quatrième trimestre un peu meilleur que prévu.

Son concurrent Raytheon Technologies montait aussi de 1,36%, les résultats ayant souligné la reprise du trafic aérien et une importante commande de systèmes de missile sol-air pour l’Ukraine.

Parmi les autres résultats du jour, les laboratoires Johnson and Johnson reculaient de 1,02% et Verizon avançait de 0,15%.

Du côté des devises et du pétrole

Vers 16H40 GMT, l’euro se stabilisait proche de ses plus hauts en neuf mois face au dollar (+0,05% à 1,0878 dollar)

La livre sterling souffrait après la publication de l’indice PMI Royaume-Uni, reculant de 0,41% à 1,2328 dollar.

Le bitcoin, après plusieurs semaines en fanfare, baissait de 0,41% à 22.900 dollars.

Les prix du pétrole reculent avec en ligne de mire les craintes de récession mondiale. Vers 16H30 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars baissait de 1,90% à 86,51 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois cédait 1,71% à 80,22 dollars.

Le prix du gaz naturel européen dévissait de 12,11% à 58 euros le mégawattheure, s’approchant de ses plus bas de la semaine passée.

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