Les marchés boursiers se reprenaient vendredi après leur coup d’arrêt de la veille, gagnés d’un léger optimisme, notamment sur le secteur technologique, malgré les craintes de récession, en attendant une semaine chargée.

Les places européennes ont fini la semaine sur une note positive: à Paris, le CAC 40 a pris 0,63% et le Dax à Francfort 0,76%, tandis que Londres a avancé de 0,30%. L’indice vedette de la Bourse de Milan a fini en hausse de 0,70%. En Suisse, le SMI a pris 0,32% en clôture.

L’indice européen élargi Stoxx 600 a pris 0,37% pour finir stable (-0,09%) sur la semaine.

Wall Street était également bien orienté, dans le sillage des valeurs technologiques: le Nasdaq progressait de +1,51%, soutenu par de bons résultats de Netflix, et l’indice élargi S&P 500 prônait +0,88%. Le Dow Jones montait de 0,33% vers 17H20 GMT.

Les indices boursiers avaient subi un coup d’arrêt jeudi après leur progression considérable de début d’année, pétris de doutes quant aux anticipations de modération des hausses de taux d’intérêt et préoccupés par des risques de récession après la publication de données économiques médiocres aux Etats-Unis.

De nombreux analystes considèrent que les marchés actions sont montés très vite à des niveaux très élevés et qu’ils n’ont pour l’heure pas d’arguments pour poursuivre leur progression à ce rythme.

Pour l’Europe, «aujourd’hui est une séance d’équilibre avant des publications de résultats d’entreprises très attendus» la semaine prochaine, expliqué à l’AFP Christopher Lhuillier, responsable du conseil expert chez Milleis.

Des indicateurs macroéconomiques viendront également alimenter les séances avec, dès lundi, la confiance des ménages de janvier en zone euro avant les estimations des indicateurs avancés PMI mardi et la première estimation du Produit intérieur brut du quatrième trimestre aux Etats-Unis jeudi.

Netflix grimpait de 6,34% vers 17H15 GMT après ses résultats publiés jeudi, au cours desquels la plateforme de vidéos a annoncé une hausse de ses abonnés, à 230,75 millions. Le fondateur de la société, Reed Hastings, s’est par ailleurs mis un peu en retrait, cédant sa place de co-directeur général.

A 338 dollars, l’action reste en baisse de 50% depuis son plus haut en novembre 2021. Elle a toutefois plus que doublé depuis son plongeon à 166 dollars en mai 2022, le groupe californien ayant pris l’année dernière des mesures pour générer de nouvelles sources de revenus, comme un nouvel abonnement moins cher, avec publicité.

Après Amazon, Meta et Microsoft, c’est au tour d’Alphabet, la maison mère de Google, d’annoncer un plan social de grande envergure avec la suppression d’environ 12’000 postes dans le monde, soit 6% de ses effectifs totaux. L’action gagnait 4,11%.

Le groupe énergétique danois a dévoilé jeudi des résultats préliminaires, avec un bénéfice d’exploitation, hors nouveaux partenariats, de 21,1 milliards de couronnes (2,8 milliards d’euros), en bas de sa fourchette de prévisions.

L’entreprise a intégré dans ses comptes une charge comptable de 2,5 milliards de couronnes sur le chantier d’un parc d’éoliennes aux Etats-Unis en raison de la forte inflation, et a souffert de retards sur d’autres projets. L’action a lâché 8,70% à 608,50 à Copenhague.

Le yen s’enfonçait après la publication des dernières données sur l’inflation au Japon, qui se situe désormais à un nouveau record depuis 41 ans.

Vers 17H15 GMT, le yen cédait 1,11% à 129,86 yens pour un dollar et 1,17% à 140,74 yens pour un euro.

L’euro était stable (+0,05%) à 1,0838 dollar.

Côté pétrole, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars avançait de 0,92% à 86,96 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en février, dont c’est le dernier jour de cotation, prenait 0,83% à 81,00 dollars.

Le bitcoin était en hausse de 2,13%, à 21’387 dollars.