Les marchés européens dans le vert après la croissance américaine

AWP

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Paris progresse de 0,74%, Londres de 0,21% et Francfort de 0,34%. Milan grimpe de 1,32%, aidée par le secteur bancaire. A Zurich, plombé par ses poids lourds, le SMI recule de 0,76%.

Les marchés boursiers évoluaient à la hausse jeudi, ravis par des indicateurs macroéconomiques américains de bonne facture, tout en examinant une première salve de résultats d’entreprises.

Wall Street était mitigée, concentrée sur l’espoir d’un atterrissage en douceur de l’économie américaine. Vers 16H55 GMT, le Dow Jones était stable, le S&P 500 prenait 0,32% et le Nasdaq 0,69%.

Après deux séances sans allant, les indices européens ont progressé: Paris a gagné 0,74%, Londres 0,21% et Francfort 0,34%. Milan a bondi de 1,32%, aidée par le secteur bancaire. A Zurich, plombé par ses poids lourds, le SMI a perdu 0,76%.

Les investisseurs ont salué la hausse de 2,9% du Produit intérieur brut américain, au quatrième trimestre 2022 en rythme annualisé, une première estimation plus élevée qu’attendu par les analystes.

L’espoir demeure d’un atterrissage en douceur de l’économie, mais les antécédents de la Fed (banque centrale américaine) en la matière ne sont pas encourageants», a réagi, dans une note, Oren Klachkin, d’Oxford Economics.

L’impression a été renforcée par les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage, tombées à leur plus bas niveau depuis avril 2022, et l’envolée des commandes de biens durables en décembre (+5,6%), dont le rythme est plus du double de ce qu’attendaient les économistes (+2,5%).

Les bons indicateurs macroéconomiques ont provoqué une légère tension sur le marché obligataire, car ils pourraient inciter la Fed à poursuivre ses hausses de taux, lors de sa réunion de la semaine prochaine, mais aussi au-delà. Le taux d’intérêt de la dette américaine à 10 ans s’établissait à 3,50%, contre 3,44% la veille.

Tesla rassure

Tesla a dégagé des résultats records au quatrième trimestre et, face aux doutes croissants sur la solidité de la demande pour ses véhicules électriques, assure que les difficultés sont temporaires et que les commandes affluent. L’action montait de 8,54%, même si elle a perdu plus de 50% de sa valeur depuis un an.

Coups de serpe dans la tech

Le géant allemand des logiciels SAP (-0,89%) va lancer un «programme de restructuration ciblé dans certains domaines de l’entreprise» qui va toucher environ 3.000 salariés dans le monde soit 2,5% des effectifs, a-t-il annoncé en marge de ses résultats annuels.

Le groupe informatique IBM (-4,78%) va supprimer quelque 3.900 postes, soit un peu plus de 1% de ses effectifs, a indiqué mercredi à l’AFP une source proche du dossier.

L’élan insufflé dans les semi-conducteurs, après les résultats et prévisions optimistes de STMicroelectronics (+8,19%) s’essoufflait. Infineon a pris 4,75% et ASML 0,32%. Intel cédait 0,71%, AMD 0,39%, tandis que Nvidia gagnait 0,15%.

L’aérien dans des courants divergents

Southwest était sanctionné (-4,10%) pour la publication d’une perte nette d’une ampleur inattendue, principalement attribuable aux perturbations causées par la tempête hivernale Elliott.

Son rival American Airlines grappillait 0,65% grâce à des résultats meilleurs que les estimations au quatrième trimestre.

Parmi les autres résultats

Chevron était recherché (+3,66%) après avoir annoncé le lancement d’un nouveau programme de rachats d’actions, d’un montant maximum de 75 milliards de dollars, l’un des plus massifs jamais vus.

Le groupe de produits chimiques et matériaux pour les industriels Dow reculait de 1,53% après des résultats financiers inférieurs aux attentes pour le quatrième trimestre 2022, et annoncé la suppression d’environ 2.000 postes dans le monde.

Le fabricant britannique de sodas Fevertree a dévissé de 8,77% après avoir prévenu d’un «impact important» des coûts énergétiques européens sur le prix des bouteilles de verre.

Le fabricant de spiritueux Diageo a reculé de 5,52% après avoir vu ses marges se réduire pour son premier semestre décalé.

Du côté des changes et des devises

Les prix du pétrole rebondissaient jeudi après trois séances de va-et-vient, les opérateurs saluant la croissance américaine. Vers 16H50 GMT, le baril américain de WTI, pour livraison en mars, prenait 1,41% à 81,28 dollars et le baril Brent de mer du Nord à même échéance montait de 1,28% à 87,26 dollars.

L’euro cédait 0,49% à 1,0863 dollar, restant à un haut niveau face au billet vert. La livre perdait 0,32% à 1,2363 dollar.

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