Les marchés européens clôturent en baisse, la chute de L’Oréal plombe Paris

AWP

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Le décrochage de 7% du géant des cosmétiques affecte la place française, le CAC 40 terminant sur un recul de 0,24%. Londres lâche 0,30% et Francfort 0,22%. A Zurich, le SMI cède 0,42%.

Les bourses mondiales évoluent en ordre dispersé vendredi et digèrent une salve de résultats d’entreprises, à l’issue d’une semaine pauvre en publications économiques.

En Europe, Paris, plombée par la chute de plus de 7% du géant des cosmétiques L’Oréal, a clôturé en baisse de 0,24%, Londres a abandonné 0,30% et Francfort 0,22%. A Zurich, le SMI a cédé 0,42%.

«L’heure de la pause semble être venue», a commenté Konstantin Oldenburger, analyste chez CMC Markets.

Aux Etats-Unis, vers 17H00 GMT, le S&P 500 avançait de 0,27% et dépassait le seuil symbolique des 5’000 points, tandis que le Nasdaq, à dominante technologique, gagnait 0,93%. Le Dow Jones cédait, lui, 0,36%.

Si le S&P 500 clôture au-dessus des 5’000 points, cet indice, créé en 1957, aura mis presque trois ans, depuis avril 2021, à passer de 4’000 à 5’000 points.

Avec des niveaux de valorisation «qui atteignent des plus hauts historiques», les marchés «s’interrogent» sur la direction à prendre, a signalé Florian Ielpo, économiste de Lombard Odier AM.

«C’est la deuxième pire semaine depuis début janvier» pour l’indice global MSCI World, ce qui indique que les marchés sont «moins solides qu’ils en avaient l’air», a-t-il remarqué.

Ainsi, «c’est une semaine en demi-teinte, le marché a avancé à petits pas faute de catalyseur qui puisse l’amener à faire un bond, mais c’est un bon moment pour observer comment le marché réagit lorsqu’il n’y a pas d’annonce économique majeure», a-t-il jugé.

Les publications d’entreprises ont dominé les séances boursières de la semaine, reléguant temporairement au second plan les anticipations de la première baisse des taux directeurs de la banque centrale américaine (Fed).

Les investisseurs attendent de la Fed qu’elle baisse ses taux prochainement pour la première fois depuis le début de son cycle de resserrement monétaire et qu’elle le fasse plusieurs fois d’ici à la fin de l’année.

Mais «l’important est qu’on nous ait dit qu’il n’y aurait plus de hausse de taux et la première baisse nous fera entrer dans un nouvel environnement d’investissement, mais qu’il y en ait 3 ou 6 ne fera pas changer de monde», a estimé Florian Ielpo.

Sur le marché obligataire, après être restés stables en début de séance, les taux d’intérêt des dettes souveraines se tendent légèrement. Celui de l’emprunt des Etats-Unis à dix ans montait à 4,18% vers 16H55 GMT, contre 4,15% mercredi. L’allemand à même échéance évoluait à 2,38% contre 2,35%.

PepsiCo promet un avenir plus radieux

PepsiCo chutait de 3,03% à New York, après avoir publié un chiffre d’affaires en baisse au quatrième trimestre, mais le groupe agroalimentaire prévoit un retour à la croissance cette année.

Ailleurs à la cote new-yorkaise, le réseau social Pinterest chutait de plus de 12% après des ventes décevantes et des projections en deçà des espoirs des analystes.

Hermès dépasse L’Oréal

A Paris, Hermès a gagné 4,80% après avoir annoncé de nouveaux records en 2023, avec une hausse de son bénéfice net annuel de 28% à 4,3 milliards d’euros, des résultats supérieurs aux attentes.

En revanche, l’action du géant des cosmétiques L’Oréal a chuté de 7,58%, après la publication de résultats inférieurs aux prévisions des analystes au quatrième trimestre, dont un repli des ventes dans la zone Asie du Nord, qui comprend la Chine.

La capitalisation boursière d’Hermès dépasse ainsi celle de L’Oréal. Le groupe de luxe pourrait devenir la deuxième valorisation la plus importante de la Bourse de Paris, derrière LVMH.

Le pétrole en légère hausse

Les prix du pétrole étaient en petite hausse vers 16H55 GMT, après avoir grimpé de plus de 3% la veille, aspirés par des achats spéculatifs consécutifs à l’élimination d’un responsable de mouvement pro-iranien en Irak, qui fait redouter une riposte de l’Iran.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en avril, gagnait 0,19% à 81,79 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en mars, gagnait 0,30% à 76,45 dollars.

Sur le marché des changes, l’euro était stable (+0,03%) par rapport au dollar, à 1,0781 dollar pour un euro.

Le bitcoin bondissait de 4,13% à 47'206 dollars.

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