La remontée des taux obligataires fait pression sur les marchés européens

AWP

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Paris termine quasi stable (-0,03%), tout comme Londres (-0,04%) et Francfort (-0,08%), tandis que Milan prend 0,76%, soutenue par son secteur bancaire. A Zurich, le SMI progresse de 0,31%.

Les bourses mondiales sont orientées à la baisse lundi, tandis que les taux d’intérêt obligataires poursuivent leur remontée après la publication d’un nouvel indicateur attestant de la solidité de l’économie américaine.

Après une séance sans tendance claire, les places boursières européennes ont terminé dans le rouge. Paris a terminé quasi stable (-0,03%), tout comme Londres (-0,04%) et Francfort (-0,08%), tandis que Milan a pris 0,76%, soutenue par son secteur bancaire. A Zurich, le SMI a gagné 0,31%.

A Wall Street, les indices ont accentué leur repli par rapport à l’ouverture: vers 17H00 GMT, le Dow Jones cédait 0,92%, le Nasdaq 0,41% et le S&P 500 0,44%.

La croissance de l’activité dans les services aux Etats-Unis en janvier a été nettement supérieure aux prévisions des analystes.

En réaction, les taux d’intérêt progressent nettement sur le marché obligataire. Ils avaient déjà commencé à remonter en fin de semaine dernière, poussés par des données sur le marché de l’emploi plus élevées que prévu et les commentaires du président de la Réserve fédérale (Fed) américaine Jerome Powell, qui a de nouveau estimé peu probable une baisse des taux en mars.

Le rendement des bons du Trésor américains à deux ans, l’échéance la plus sensible aux anticipations concernant la politique monétaire, grimpait à 4,46% vers 17H00 GMT, contre 4,37% à la clôture de vendredi.

Pour l’échéance à dix ans, le taux d’intérêt montait à 4,16%, contre 4,02% vendredi.

Pour Alexandre Baradez, responsable de l’analyse marchés chez IG France, les marchés sont dans «une phase de verre à moitié plein, avec la résilience de l’économie malgré des taux d’intérêt élevés, et de verre à moitié vide», car les baisses de taux directeurs des banques centrales pourraient être moindres et se dérouler plus tard que prévu.

Les financières animées

La deuxième banque italienne UniCredit (+8,10% à Milan) a largement dépassé ses objectifs pour 2023. Dans son sillage, le secteur bancaire italien a progressé : BMPS a pris 3,81%, BPER 2,45% et Intesa Sanpaolo 2,34%.

A Londres, la société de courtage et d’investissement en ligne CMC Markets s’est envolée de plus de 18% après avoir annoncé une réduction de ses effectifs.

En revanche, la banque nordique Nordea a reculé de 4,40% à Helsinki, après avoir publié un bénéfice net pour 2023 inférieur aux attentes à 4,9 milliards d’euros.

Banco Santander a lâché de son côté 5% à Madrid. Le média économique Financial Times a publié un article affirmant que l’Iran a utilisé la banque britannique Lloyds et la filiale au Royaume-Uni de l’espagnole Santander pour déplacer des fonds et échapper aux sanctions américaines.

Estée Lauder plaît

Pénalisé par le recul des ventes en Asie, le groupe américain de cosmétiques Estée Lauder a publié des résultats en repli pour la période d’octobre à décembre, et annoncé dans la foulée la suppression de jusqu’à 3.000 postes.

Cette restructuration des effectifs plaît aux investisseurs, le titre d’Estée Lauder grimpait de 13,68% à New York.

Halt à l’automobile allemand

Le marché automobile allemand a vu ses ventes fortement progresser en janvier, un chiffre ayant toutefois «peu de signification», en comparaison d’un mois de janvier 2023 très faible, et alors que les ventes d’électriques s’effondrent.

Volkswagen a cédé 0,60%, BMW 1,44% et Mercedes-Benz 2,12%.

Du côté du pétrole et des devises

Les prix du pétrole évoluent autour de l’équilibre lundi, malgré les tensions géopolitiques toujours présentes au Moyen-Orient, l’attention des investisseurs se portant sur l’économie américaine et la dissipation des attentes de baisses de taux imminentes de la Fed.

Vers 16H55 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en avril, valait 77,42 dollars (+0,12%). Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en mars, reculait de 0,25% à 72,10 dollars.

Sur le marché des changes, le dollar s’appréciait face aux autres devises, face à la perspective que les taux d’intérêt américains restent élevés plus longtemps. Face à l’euro, le billet vert gagnait 0,52% à 1,0733 dollar pour un euro.

Le bitcoin, cryptomonnaie star, reculait de 0,34% à 42.613 dollars.

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