Les marchés européens accueillent sans euphorie les chiffres sur l’emploi US

AWP

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En hausse prononcée en début de séance, les bourses terminent sans vigueur: Paris finit proche de l’équilibre (+0,05%), tout comme Londres (-0,09%) et Milan (+0,09%). A Zurich, le SMI monte de 0,23%.

Les dernières données montrant la solidité du marché de l’emploi américain ont définitivement anéanti les espoirs des marchés de voir la banque centrale américaine baisser ses taux en mars, ce qui tend le marché obligataire vendredi.

En hausse prononcée en début de séance, les bourses européennes ont terminé sans vigueur: Paris a terminé proche de l’équilibre (+0,05%), tout comme Londres (-0,09%) et Milan (+0,09%). A Zurich, le SMI a gagné 0,23%.

L’indice Dax de Francfort a progressé de 0,35%, profitant de l’élan donné en début de séance par les résultats des géants de la «tech» pour atteindre un nouveau record en séance, à 17.004,55 points, dépassant son précédent plus haut qui datait du 14 décembre.

Wall Street évolue plutôt dans le vert après une ouverture perturbée par les 353.000 emplois créés aux États-Unis en janvier, deux fois plus que ce qu’attendaient les analystes sondés par Briefing.com.

Vers 16H55 GMT, le Nasdaq grimpait de 1,53%, soutenu par un bond de 20% de Meta, et entraînait le S&P 500 (+0,92%) également. Le Dow Jones grappillait 0,13%.

Autres mauvaises nouvelles, les chiffres des deux mois précédents ont été révisés à la hausse pour un total de 126.000 emplois créés en plus, et le salaire horaire moyen a augmenté de 0,6% au lieu des 0,3% attendus.

«Il n’y a clairement rien qui indique que le ralentissement» de l’économie américaine «soit trop prononcé pour nécessiter une baisse des taux» à ce stade, commente Charlotte de Montpellier, économiste d’ING, qui ajoute qu’il a même «encore des risques à la hausse qui subsistent sur l’inflation».

«Aujourd’hui, une baisse des taux en mars n’est plus du tout à l’ordre du jour», conclut Christophe Boucher, directeur des investissements chez ABN AMRO Investment Solutions.

Sur le marché obligataire, les taux d’intérêt de l’emprunt des Etats-Unis remontaient nettement.

Le rendement des bons du Trésor américains à deux ans, l’échéance la plus sensible aux anticipations concernant la politique monétaire, grimpait à 4,40%, contre 4,20% à la clôture de jeudi.

Pour l’échéance à dix ans, le taux d’intérêt montait à 4,05%, contre 3,88% la veille.

Néanmoins, «tant que l’économie américaine se porte bien, c’est une bonne nouvelle pour les marchés boursiers», rappelle Charlotte de Montpellier.

Meta met tout le monde d’accord

Meta décollait de 20,70% à New York. La maison mère de Facebook, Instagram et WhatsApp a réalisé au quatrième trimestre 14 milliards de bénéfice net. Le groupe a annoncé le versement du premier dividende de son histoire et un programme de rachat d’actions.

Amazon grimpait aussi de 7,75% après avoir vu ses revenus s’envoler de 14% sur un an.

En revanche, Apple reculait de 0,39%, plombé par une chute de 12,9% du chiffre d’affaires en Chine.

Delivery Hero chute

Le titre du spécialiste de la vente en ligne Delivery Hero a plongé de 22,56% à Francfort après des rumeurs concernant un échec des pourparlers de négociations en vue d’un rachat d’une partie de Foodpanda, sa filiale en Asie, des allégations niées par le groupe allemand dans un communiqué.

Covestro tôt pour faire une offre

Le fabricant de matières plastiques Covestro (-1,57%) a pâti des informations du quotidien allemand Handelsblatt selon lesquelles les négociations en vue d’un rachat de l’entreprise par le groupe pétrolier d’Abu Dhabi Adnoc «patinent», alors que ce dernier n’a «toujours pas fait d’offre concrète et officielle».

Reflux du pétrole, hausse du dollar

Les prix du pétrole baissent nettement, au lendemain d’un repli de plus de 2%, dans le sillage de l’annonce d’une possible trêve dans le conflit entre Israël et le Hamas à Gaza, qui ôte une partie de la prime de risque géopolitique.

Le prix du baril de Brent, pour livraison en avril, reculait de 1,88% à 77,22 dollars et celui de WTI américain, pour livraison en mars, de 1,73% à 72,51 dollars vers 16H55 GMT.

Le dollar se renforçait face à la plupart des autres devises, avec la perspective d’une baisse des taux de la Réserve fédérale en mars qui s’éloigne de plus en plus.

Le billet vert prenait 0,82% face à l’euro (1,0784 dollar pour un euro), se situant au plus haut depuis mi-décembre. 

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